Étude multidisciplinaire des restes momifiés trouvés dans la tombe de la reine Néfertari (QV 66), Grande Épouse Royale de Ramsès IIQueen Nefertari, the Royal Spouse of Pharaoh Ramses II: A Multidisciplinary Investigation of the Mummified Remains Found in Her Tomb (QV66)
Photo: Plos one
La reine Néfertari, qui semble avoir été l'épouse favorite de Ramsès II, est surtout connue pour sa magnifique tombe de la Vallée des Reines, QV66 (présentée déjà sur Osirisnet, avec une visite en réalité vituelle interactive 3D). La sépulture a bien sûr été pillée dès l'antiquité, mais de nombreux débris et objets ont néanmoins été retrouvés par les fouilleurs. Dans ce matériel se trouvaient deux jambes momifiées incomplètes, comportant le genou et une partie du fémur en haut et une partie du tibia et du péronné en bas. Ces restes, qui ont abouti au musée de Turin, ont toujours été considérés comme étant ceux de la reine, mais sans étude scientifique.
C'est cette lacune qu'une équipe multidisciplinaire dirigée par Michael Habicht a essayé de combler.
Les résultats sont convergents : les jambes sont vraisemblablement celles d'une femme de la quarantaine, embaumée selon les techniques en usage à la période ramesside. Ces résultats permettent d'assigner, avec une très forte probabilité (mais pas une certitude absolue), les restes étudiés à Néfertari. Pour l'égyptologue Joann Fletcher, il y a une forme d'immense ironie que ce soit tout ce qui reste de cette femme dont la beauté était célèbre.
Queen Nefertari, the favourite Royal Consort of Pharaoh Ramses II (Ancient Egypt, New Kingdom, 19th Dynasty c. 1250 BC) is famous for her beautifully decorated tomb QV66 in the Valley of the Queens. Her burial was plundered in ancient times yet still many objects were found broken in the debris when the tomb was excavated.
Amongst the found objects was a pair of mummified legs. They came to the Egyptian Museum in Turin and are henceforth regarded as the remains of this famous Queen, although they were never scientifically investigated.
The following multidisciplinary investigation is the first ever performed on those remains. The results (radiocarbon dating, anthropology, paleopathology, genetics, chemistry and Egyptology) all strongly speak in favour of an identification of the remains as Nefertari’s, although different explanations—albeit less likely—are considered and discussed. The legs probably belong to a lady, a fully adult individual, of about 40 years of age. The materials used for embalming are consistent with Ramesside mummification traditions and indeed all objects within the tomb robustly support the burial as of Queen Nefertari, though no absolute certainty exists. “Having studied the woman and looked at so many images of her beautiful face I think there is a sense of immense irony that physically this is what we have got,” said Egyptologist Joann Fletcher.
Le travail du verre pourrait être né en Égypte et non en MésopotamieGlassmaking may have begun in Egypt, not Mesopotamia
Photo: ScienceNews
Jusqu'à maintenant, on pensait que le travail du verre était né en Mésopotamie. De nombreux objets en verre considérés comme vieux de 3600 ans ont ainsi été retrouvés sur le site de Nuzi (Irak actuel). Une étude récente a cependant montré que ces objets sont en réalité un mélange d'artefacts de différentes périodes, les plus anciens étant vieux de 3400 ans, soit 200 ans plus jeunes que la datation initiale. Surtout, la technique utilisée est différente de la technique égyptienne et beaucoup moins sophistiquée : il semble bien que les verriers mésopotamiens tentent de copier leurs confrères égyptiens, mais avec une réussite nettement moindre.
Le débat sur l'endroit où le travail du verre est né est donc ravivé.
Glass-making may have emerged in Ancient Egypt and not in Mesopotamia, as it was previously thought, researchers have said. While many beautifully crafted glass artefacts dating from 3,600 years ago have been found at the site of Nuzi in Iraq, researchers now believe these may not be the earliest manifestations of glass-making. Researchers determined that glass objects excavated at Nuzi are in fact a mix of ancient Mesopotamian items and glasswork from later occupations, some as recent as the 1800s. The most ancient glass objects there were found in sediment layers dated to around 3,400 years ago, 200 years later than reported initially. More importantly, the techniques used at Nuzi were found to be distinct than the ones identified in Ancient Egypt, and much less sophisticated. Egyptian glass items display a wider range of colours, including red, green, yellow, opaque blue and translucent blue. They sometimes feature patterns of wavy, coloured lines. Nuzi artefacts in contrast suggest a more limited mastery of glass-making.
The debate about where glass-making first emerged is not over.
Un nouveau ticket photo pour les sites archéologiques est en vente pour 300 Livres égyptiennes: "private video filming for tourists". Avec ce ticket, vous pouvez prendre des photos dans les tombes et les musées d'un site précis. À Saqqara par exemple : toutes les tombes ouvertes au public et le musée Imhotep. Ces billets sont valables uniquement pour un site / un musée, la journée et pour une personne. Tous les sites seront sans doute concernés, mais ce n'est pas encore le cas et les gardiens ne sont pas encore au courant. Ces tickets ne sont pas valables : au musée du Caire, pour les salles Toutankhamon et la salle des momies royales ; à Louxor, pour les tombes de Toutankhamon, Sethy I et Nefertari.
Ce ticket est à distinguer du ticket photo pour les musées qui existe depuis début janvier 2016 etl coûte 50 livres.
A new ticket called "private video filming for tourists" has been issued by the MoA. It costs 300 EGP. It is valid for one person, one day, on one archeological site, i.e all open tombs of the site and the museum. For instance at Saqqara, all the opened tombs and mastabas plus the Imhotep museum. It seems likely that every archeological site of the country will receive this new ticket, sooner or later, but to date this is not the case everywhere.
De nouvelles tombes vont être découvertes à Qubbett el-Hawa, à Assouan !Archaeologists find compelling evidence for new tombs at Qubbet el-Hawa in Aswan
Photo : Al Ahram
Une équipe d'archéologues britanniques travaillant sur le site de Qubbett el-Hawa à Assouan avait déjà fait une belle découverte le mois dernier : la chaussée de la tombe de Sarenpout I. Elle récidive ce mois-ci avec la découverte d'un mur de 2 m de haut, sous le chemin des visiteurs, dans la partie nord du site. Il s'agit d'un mur de soutènement des tombes de la première terrasse (Herkouf, Heqaib...). Mais, compte tenu de la configuration du site, ce mur servait sans doute aussi de protection pour des tombes plus bas situées. Il y aurait donc un second niveau de sépultures. Les archéologues vont forcément les trouver en longeant ce mur, ce n'est qu'une question de temps. Cette découverte a de bonnes chances de changer notre compréhension de toute la nécropole.
Les tessons de poterie utilisés dans la construction du mur ont permis une datation qui englobe le règne de Pepy II (fin de la VIe dynastie), la Première Période Intermédiaire et le Moyen Empire, indiquant que la nécropole continuait à être en usage à ces périodes.
After the causeway of the tomb of Sarenput I last month, the archaeological mission from the University of Birmingham and Egypt Exploration Society's Qubbet el-Hawa Research Project (QHRP), directed by Dr. Martin Bommas have discovered a two-metre high ancient enchroachment wall below the visitors’pathway in the northern part of the West Aswan cemetery at Qubbet el-Hawa. The newly discovered wall indicates the architectural support of the known tombs of the first upper terrace, including those of Harkhuf and Heqaib who were governors of Elephantine Island during the Old Kingdom. Owed to the landscape of Qubbet el-Hawa, the support wall helped to secure the hillside and thus lower lying tombs which were accessible by a causeway leading to a second terrace.
It is now only a matter of time until new tombs are uncovered within the important cemetery. The project's future plan is to follow the wall over its entire lengths in the coming field-seasons. “This find is likely to change our understanding of the ancient funerary landscape of Qubbet el-Hawa,” said an official.
The stone wall was dated by the pottery sherds embedded within the mortar used to build it. The crushed pieces include parts of carinated bowls excuted in style typical of the reign of King Pepi II from the Sixth Dynasty (c. 2278-2184 B.C.), together with pieces of Marl Clay jars typical of the First Intermediate Period and the Middle Kingdom, thus indicating the expansion of the cemetery during these periods.
En 1912-1913, Sir W. Flinders-Petrie fouille une nécropole sur le site de Tarkhan, à une cinquantaine de kilomètres au sud du Caire. Dans les découvertes qu'il fait dans une tombe de la première dynastie se trouve un tas de tissus en lin, sales et informes. Ces tissus sont expédiés en Grande Bretagne où ils restent délaissés jusqu'en 1977, quand des restaurateurs du Victoria and Albert Museum découvrent la robe et se donnent beaucoup de peine pour la présenter telle qu'on la voit actuellement. La robe descendait sans doute sous le genou. Avec son col en V, ses manches bien taillées et son plissé étroit, ce vêtement peut être considéré comme de la haute couture. Il n'a pu être fabriqué que par un artisan spécialisé, qui n'existe que dans une société prospère.
Un microfragment de la robe a fait l'objet en 2015 d'une analyse fine par radio carbone, qui a montré sa très grande ancienneté : 3366–3120 av. J.-C. (68% probabilité) où 3482–3102 av. J.-C. (95% probabilité) ; elle pourrait donc dater d'avant la première dynastie.
Tarkhan Dress belonged to a heap of dirty linens that had been excavated by Sir Flinders Petrie in 1913 at a site that he called Tarkhan, named after a village that is 30 miles distance from Cairo. But it was entwined in a bundle of filthy rags and overlooked until 1977, when researchers at the Victoria and Albert Museum in London were wading through old textiles in preparation for cleaning. Researchers took great pains to conserve the fabric and mounted it after sewing it on Crepeline to keep it stable. The dress probably fell past the knees originally. Creases at the elbows and armpits also hint that someone once wore the dress; it wasn’t just ceremonial.
In 2015, a sample (weighing just 2.24mg) from the dress itself was analysed by the University of Oxford’s radiocarbon unit: the result is a true age of 3366–3120 BC (68% probability) or 3482–3102 BC (95% probability). The results not only confirm the garment’s antiquity, but also suggest that it might pre-date the First Dynasty.
A handful of garments of similar age have survived to the present day, but those were simply wrapped or draped around the body. The Tarkhan dress, on the other hand, is ancient haute couture, with tailored sleeves, V-neck, and narrow pleats. Such fine detail could only have been turned out by a specialized craftsperson. And such people arise only in a prosperous and hierarchical society;