Des fragments de statues de la déesse lionne Sekhmet ont été découverts à Kom el-Hetan, sur le site du temple funéraire du roi Amenhotep III, par une équipe dirigée par l'archéologue allemande Hourig Sourouzian. Mostafa Waziri, du Ministère des Antiquités, a déclaré que la plus grande des 27 statues en granit noir mesurait plus de deux mètres de haut. La surface des statues qui étaient profondément enterrées a été endommagée par l'eau et le sel, mais celles plus proches de la surface sont bien conservées. À certaines ne manquent que la base et les pieds. "Les sculptures sont d'une grande qualité artistique et présentent un grand intérêt archéologique", a déclaré Mme Sourouzian. Les statues seront nettoyées, désalinisées, puis seront replacées dans le temple lorsque celui-ci aura été restauré.
Plus de 280 statues de Sekhmet ont été découvertes sur le site du temple depuis le début des fouilles en 1998.
Fragments of statues of the lioness goddess Sekhmet have been unearthed at the King Amenhotep III funerary temple by a team led by archaeologist Hourig Sourouzian. Mostafa Waziri of the Supreme Council of Antiquities said the tallest of the 27 black-granite statues would have stood more than six feet tall. The surfaces of those that had been deep underground were damaged by water and salt, but the statues that had been closer to the surface are well preserved, in some cases only missing the base and feet. More than 280 statues of Sekhmet have been unearthed in the temple since the excavation began in 1998. "The sculptures are of a high artistic quality and of the greatest archaeological interest," Sourouzian said. The statues will be cleaned and desalinated and eventually returned to the temple when it has been restored.
Le ministre des Antiquités Dr Khalid El-Enany a annoncé samedi 9/12/2017 l'ouverture au public de deux tombes sur le site de Dra Abu el-Naga, nécropole sur la rive ouest de Louxor. Elles sont numérotées Kampp -161- et Kampp -150-. Cette numérotation, introduite dans les années 1990 par l'archéologue allemand Friederike Kampp-Seyfried, est différente de la numérotation TT habituelle (pour Theban Tomb); elle est du type "Kampp - XXX -" (remarquez le -).
Kampp -161- n' a jamais été fouillée auparavant. Kampp commença le nettoyage de la tombe -150- jusqu'à atteindre sa porte d'entrée, mais elle n'y entra pas. Depuis lors, les deux tombes sont restées intactes jusqu'à ce qu'une mission archéologique égyptienne commence ses fouilles au cours de la présente saison.
Tombe Kampp - 161 -
Elle est située au nord de la TT255, près de la tombe du "Conseiller de la Ville" Ouserhat (Kampp - 157 -) découverte en avril 2017. Bien que le nom du propriétaire de la tombe ne soit pas encore connu, le décor et les inscriptions suggèrent qu'elle pourrait dater de la période Amenhotep II - Thoutmosis IV. Par ailleurs, la tombe a été réutilisée dans l'antiquité.
La tombe a une cour bordée de murs faits de pierre et de briques de terre cuite. Sur son côté sud se trouve un puits de six mètres de profondeur qui mène à quatre chambres latérales. L'entrée du tombeau est située à l'est avec une façade en grès sans inscription. Elle mène à une salle rectangulaire avec une niche. Tout le décor se trouve sur le mur ouest. Il montre deux scènes de fête. Dans la première, un homme, probablement le frère du défunt, présente des offrandes et des fleurs au défunt et à sa femme. La deuxième scène se trouve en dessous de la première et montre un certain nombre d'invités debout dans quatre rangées dont une rangée est composée de trois hommes et trois femmes. Le premier homme dans la rangée est appelé "Gardien de la réserve".
La plupart des artefacts découverts sont des fragments de cercueils en bois. Les plus importants sont un grand masque en bois qui faisait à l'origine partie d'un cercueil osirien et la partie inférieure d'un autre décoré d'une scène de déesse Isis levant les mains.
Tombe Kampp - 150 -
Elle est située au sud de la tombe Kampp - 157 - et à côté de la tombe TT167. Le cartouche du roi Thoutmosis I, gravé sur le plafond d'une des chambres funéraires, suggère la fin de la XVIIe dynastie ou le début de la XVIIIe dynastie. Le propriétaire de la tombe n'est pas encore connu, mais il y a deux possibilités. La tombe pourrait appartenir à un Djeho utymes car ce nom a été gravé à l'entrée de la longue salle. Le propriétaire pourrait aussi être le scribe Maaty puisque ce nom et le nom de son épouse (Houy plutôt que Mehi) sont inscrits sur 50 cônes funéraires trouvés dans la chambre rectangulaire du tombeau () .
La tombe comporte cinq entrées qui s'ouvrent sur un hall rectangulaire partiellement endommagé par deux puits funéraires. Deux autres chambres ont été trouvées, dont l'une a une niche et deux puits funéraires d'une profondeur de dix et sept mètres. On y a trouvé l'enterrement d'une femme nommée Isisneferet, qui pourrait être la mère du propriétaire de la tombe. Le matériel funéraire comporte un cercueil en bois peint en jaune et décoré, ainsi que 36 oushebtis. Une statuette polychrome de 60 cm de haut représente Isisneferet sous la forme d'Osiris. Une petite zone décorée a seule survécu. Elle montre un homme assis qui offre de la nourriture à quatre bœufs (). La scène représente également cinq artisans fabriquant des meubles funéraires.
[NB : la provenance exacte des pièces suivantes n'est pas très claire] Les artefacts découverts à l'intérieur du tombeau: 100 cônes funéraires ; un masque funéraire en bois peint ; une collection de 450 oushebtis sculptés dans différents matériaux tels que l'argile, le bois et la faïence. Une petite boîte en bois en forme de cercueil avec couvercle servait probablement à ranger un oushebti de 17 cm de haut et 6 cm de large. Une collection de vases d'argile de différentes formes et tailles. La momie d'un haut personnage inconnu a été trouvée à l'intérieur de la chambre longue.
Minister of Antiquities Dr. Khalid El-Enany announces Saturday 9/12/2017 the discovery of a new tomb and the rediscovery of an older one at Dra Abu el - Naga necropolis on Luxor's west bank. They have the numbers Kampp -161- and Kampp -150-. This numbering, introduced in the 1990s by the German archaeologist Friederike Kampp-Seyfried, is different from the usual TT numbering (for Theban Tomb); it is of the type "Kampp - XXX -"(note the -).
Kampp -161- has never been excavated before. Kampp started to clean the outside of tomb -150- until reaching its entrance gate but she didn't enter it. Since then both tombs were left untouched until the Egyptian archaeological mission started its excavations during the recent archaeological season.
Tomb Kampp – 161 -
It is located to the north of tomb No. TT255, and the tomb of the city's councillor Userhat (Kampp - 157 -) uncovered in April. Although the name of the tomb's owner is not known yet, the wall paintings, engravings and inscriptions found in the tomb suggest that it could be dated to the era between the reign of King Amenhotep II and the one of King Thutmose IV. Studies reveal that the tomb was reused in antiquity.
The tomb has a court lined with stone and mud-brick walls. It has a six meters deep burial shaft at its southern side that leads to four side chambers. The tomb's entrance is located at the eastern side with a sandstone façade without any inscription. It leads to a rectangular hall with a niche.
All the inscriptions are found on the western wall located at the tomb's northern end. It shows two feast scenes. The first depicts a person, probably the deceased's brother, presenting offerings and flowers to the deceased and his wife. The second scene is found below the first one and shows a number of guests standing in four rows among which a row consists of three men and three women. The first man in the row is "Keeper of the storeroom".
Most of the artifacts discovered are fragments of wooden coffins. The most important are a large wooden mask which was originally a part of an Osirian coffin and the lower part of a wooden Osirian shaped coffin decorated with a scene of goddess Isis lifting up her hands.
Tomb Kampp – 150 -
It is located to the south of tomb Kampp – 157 - and next to tomb TT167. According to the cartouche of King Thutmosis I found engraved on the ceiling of one of the tomb's chambers, it could be dated to the end of the 17th Dynasty and the beginning of the 18th Dynasty. The tomb owner is unknown yet but there are two possibilities. The first suggests that the tomb could belong to a person named "Djehuty Mes" as this name was engraved on the entrance of the long hall. The second possibility is that the owner could be the scribe "Maaty" as this name and the name of his wife "Mehi" (? Huy) were inscribed on 50 funerary cones found in the tomb's rectangular chamber ( and ).
The tomb has five eastern entrances that open on a rectangular hall partly damaged with two burial shafts. Another two chambers were found, one of which has a niche and two burial shafts of ten and seven metres deep. A burial of a woman named "Isis Nefret" was found. Studies suggest that it could be the mother of the tomb owner. Inside the burial a wooden coffin painted with yellow and different scenes was found along with 36 Ushabti figurines. A statue depicting Isis-Nefret in the form of Osiris is found. It is 60 cm tall and painted in white, red, green, blue, yellow and black. Few of the decoration of the tomb has survived. It shows a seated man offering food to four oxen, the first one is kneeling in front of the man who is feeding him (). The scene also depicts five people while fabricating funerary furniture. The artifacts discovered inside the tomb: 100 funerary cones ; a painted wooden funerary mask ; a collection of 450 ushebtis carved in different materials such as clay, wood and faience. A small box in the shape of a wooden coffin with a lid was probably used for storing an Ushabti figurine of 17 cm tall and 6 cm large. A collection of clay vessels with different shapes and sizes. A mummy wrapped in linen was found inside the long chamber. Studies suggest that the mummy could be for a top official or a powerful person.
Les carrières du Gebel el-Silsileh fournissaient en pierres les chantiers des temples et tombes de la Haute-Égypte à la période thoutmoside. Depuis 2015, une équipe de l'université de Lund, dirigée par Maria Nilsson et Jon Ward a découvert 69 tombes, presque toutes pillées dans l'antiquité. Cette année, l'équipe a trouvé de nouvelles sépultures dont quatre, intactes, sont celles de jeunes enfants. La tombe 1 est celle d'un enfant de 6 à 9 ans, qui a été inhumé avec de la céramique, des bracelets de bronze, des scarabées et un rasoir en bronze. La tombe 2 est celle d'un enfant de 2-3 ans qui a été bandeletté mais n'est accompagné d'aucun matériel. Une autre tombe contient les restes d'un enfant entre 5 et 8 ans, enterré sans soin et recouvert de déblais des mines adjacentes. Tout ceci semble indiquer l'existence d'une hiérarchie sociale; les archéologues espèrent que ces découvertes, qui indiquent déjà qu'il y avait des familles sur le site, les aideront à progresser dans le domaine des coutumes funéraires et de la paléopathologie.
Gebel el Silsila was a source of stone for temples and tombs in Upper Egypt during the Thutmosid period. Since 2015, a team headed by Maria Nilsson and John Ward of Lund University in Sweden has discovered 69 tombs, though most are empty, having been looted in antiquity. The newly discovered children's tombs are different. The burials are intact, and some of the graves contain artifacts like bronze bracelets, scarab amulets, and bowls and plates.
Tomb 1: contains the body of a child between the ages of 6 and 9. The child's coffin has long since been destroyed by flooding and beetles, but alongside the skeleton lay ceramic beer jars, wine vessels, bowls and plates. The child wore a set of bronze bracelets and had four scarabs attached to his or her left risk. A bronze razor was tucked by his or her skull.
Tomb 2: A second crypt held the remains of a 2 or 3 years old child who had been wrapped in linen and possibly placed in a wooden coffin. There was nothing buried with the child.
In another tomb, the child was between 5 and 8 years of age, but seemed to have been buried without much care and was covered with spoil from the nearby quarry, the researchers said. This could indicate a social hierarchy at Gebel el Silsila, Nilsson and Ward said, with wealthier children receiving more lavish burials.
"The importance of these child burials is first and foremost that they provide the team with a possibility to study completely preserved inhumations, giving insights into the burial customs and pathological information, but they are also a strong indication of the existence and activity of complete families on site," Nilsson and Ward said.
L'Ancien Empire s'est-il effondré ou lentement délité ?Did Egypt's Old Kingdom Die—or Simply Fade Away?
Traditionnellement, les égyptologues considèrent que l'Ancien Empire s'est effondré vers 2150 avant J. C., peu après la mort du roi Pepi II, en se basant sur des textes anciens qui suggèrent que cet effondrement a laissé place à une période désastreuse faite d'invasions étrangères, de guerres civiles et de famines, un âge sombre de l'histoire égyptienne, la Première Période Intermédiaire. Cette opinion est basée presque exclusivement sur un texte appelé "Les lamentations d'Ipouer", qui raconte l'histoire d'une société en crise, et sur quelques autres textes. Or, tous ces écrits sont postérieurs de plusieurs siècles aux évènements.
Au cours de la dernière décennie, l'examen de carottes prélevées dans le bassin du Nil a confirmé que le climat avait commencé à devenir plus sec vers 2200 avant J. C, puis qu'une sécheresse grave et prolongée avait sévi, qui aurait servi de déclencheur environnemental.
"L'opinion majoritaire aujourd'hui est que l'Ancien Empire n'a pas soudainement pris fin", affirme Thomas Schneider, professeur d'égyptologie à l'Université de Colombie-Britannique. Avec d'autres, il soutient que le stress climatique a affecté de façon variable les différentes parties de l'Égypte - et pas toujours pour le pire. "Nous devons abandonner cette idée d'effondrement", dit-il. Beaucoup d'égyptologues pensent maintenant que les textes évoqués ci-dessus faisaient partie d'un genre littéraire tournant autour du soutien à apporter au pouvoir des rois du Moyen Empire : il s'agissait d'effrayer les gens en leur dépeignant les malheurs d'une société qui n'est plus contrôlée par un pouvoir central fort. Il ne fait cependant aucun doute que les dernières années de l'Ancien Empire ont été marquées par le déclin économique et l'effondrement du système de gouvernement centralisé, et que les changements dans l'écoulement du Nil ont probablement joué un rôle important.
Mais Schneider soutient que l'impact de la sécheresse a été assez progressif pour que la société s'adapte sans perturbations majeures. Le pharaon et sa capitale, Memphis, ont lentement cédé le pouvoir aux dirigeants provinciaux. Il n'y a aucun signe de guerre civile pendant cette période, et le pays est resté politiquement unifié longtemps après Pepi II. En Haute-Égypte, il a été constaté que la période de déclin de l'Ancien Empire a été une période "très dynamique sur le plan culturel" au cours de laquelle des villes comme Tell Edfu et Dendera se sont développées et ont prospéré. Et de nouvelles études de datation suggèrent que l'intermède entre l'Ancien et le Moyen Empire n'aurait duré qu'un peu plus d'un siècle - temps beaucoup plus court que ce que les égyptologues pensaient traditionnellement.
Conventional wisdom holds that Egypt's Old Kingdom collapsed around 2150 B.C., soon after the death of king Pepi II, and ancient texts suggest that this collapse gave way to a disastrous era of foreign invasions, pestilence, civil war, and famines. But in the past decade, climate data revealed that a severe and long-term drought afflicted the region during this same time, providing evidence of an environmental trigger that led to what has long been considered a dark age of Egyptian history, the First Intermediate Period; but much of the last century view on the period is based on a text called the "Admonitions of Ipuwer" that tells the story of a society in turmoil.
"The majority view today is that the Old Kingdom did not come to an end all of a sudden," says Thomas Schneider, professor of Egyptology at the University of British Columbia. Instead, he and others say that climate stress affected different parts of Egypt in different ways—and not always for the worst. "We need to move away from this idea of collapse," he says. Many scholars believe that these texts were part of a genre devoted to upholding the power of Middle Kingdom pharaohs by frightening subjects with stories of the terrible consequences of life without firm central control. There is no doubt that the latter years of the Old Kingdom were marked by economic decline and a breakdown in the centralized system of government, and that changes in the flow of the Nile likely were an important factor, and data drawn from cores in the Nile basin confirm that the climate began to dry around 2200 B.C. But Schneider argues that the impact of the drought was gradual enough that society adapted without major disruptions. Power slowly devolved from the pharaoh and his capital at Memphis to provincial leaders. There is no sign of civil war during this time, and the country remained politically unified long after Pepi II.
In Upper Egypt, it has been found that the era following the Old Kingdom's decline was a "culturally very dynamic" time in which towns and cities such as Tell Edfu and Dendera expanded and flourished. And new dating analyses suggest that the interlude between the two kingdoms was perhaps little more than a century—much shorter than Egyptologists once thought, says Schneider.
Une équipe de chercheur de l'Université de Grenade a étudié des momies provenant de la nécropole de Qubbett el-Hawa (Assouan) à l'aide d'un scanner de dernière génération. Ils ont ainsi pu établir que le squelette d'une femme décédée en 2000 avant notre ère portait des traces de métastases par un cancer du sein, tandis que la momie d'un homme décédé vers - 1800 montrait des signes évocateurs de myélomes multiples (affection encore connue sous le nom de maladie de Kahler. Elle correspond à une prolifération intra osseuse malignes d'une famille de cellules sanguines). Il s'agit des plus anciens cas connus de ces deux pathologies tumorales. Les deux personnages appartenaient aux familles des puissants et riches gouverneurs d'Éléphantine.
A team of researchers from the University of Granada has discovered the world's oldest known cases of breast cancer and multiple myeloma (a type of bone marrow cancer). The discoveries were made by conducting CT scans of two mummies found in the pharaonic necropolis of Qubbet el-Hawa in Aswan. The researchers employed computed tomography scanning techniques (CT scans) to analyse the mummies, and have established that the woman with breast cancer died around 2000 B.C., while the man with multiple myeloma died around 1800 B.C. Both individuals belonged to the ruling classes (or at least to the wealthy classes) of the governing Egyptian families of Elephantine. These studies have enabled researchers to confirm that these diseases were already present in humans in ancient times.
Claude Carrier vient de publier, toujours aux éditions PAM, un nouveau volume de traduction.
Il s'agit cette fois d'"Un rituel osirien ptolémaïque de l'Égypte ancienne", traduction du papyrus Princeton Pharaonic Roll 10. Ce papyrus de provenance inconnue, daté de l'époque ptolémaïque est écrit en hiératique. Il mesurait environ 3,50m de longueur, mais toute la première partie a disparu.
Du foie gras au pays des PyramidesFoie gras 'made in Egypt'
Photo: TB
Michel Mosser a créé une petite entreprise, Sa Re, où il produit depuis 2015 l'un des fleurons de la gastronomie, le foie gras. Une idée pas si saugrenue puisque la technique du gavage des canards a été inventée il y a plus de 4500 ans dans l'Égypte antique. Ce Belge, ancien fonctionnaire du ministère de l'environnement s'est formé au gavage d ans le sud-ouest de la France et a choisi de s'installer à Louxor, en Haute Égypte. Et ça marche ! "Il y a près de 5000 ans, les Égyptiens avaient observé que les oies au bord du Nil se gavaient naturellement pour se préparer aux migrations. Ils avaient trouvé que leur chair était meilleure et se sont dit: pourquoi ne pas essayer?", raconte-t-il. Dans la nécropole de Saqqara, on retrouve effectivement dans la tombe de Mererouka, datant de la VIe dynastie, des fresques dépeignant le gavage de plusieurs espèces d'oiseaux. Mais les Égyptiens ne sont pas les inventeurs du foie gras, dont la plus ancienne recette connue est romaine.
Michel Mosser has created a small business, Sa Re, where he has been producing one of the jewels of gastronomy since 2015, foie gras. This Belgian, a former civil servant of the Ministry of the Environment, trained in force-feeding in the south-west of France and chose to settle in Luxor, Upper Egypt. And it works! "Nearly 5,000 years ago, Egyptians observed that geese on the banks of the Nile were feeding naturally to prepare for migration. They had found that their flesh was better and said to themselves: why not try?", he says. In the necropolis of Saqqara, frescoes depicting the feeding of several bird species can be found in Mererouka's tomb, dating from the 6th dynasty. But the Egyptians are not the inventors of foie gras, whose oldest recipe is Roman.