Egypte: découverte de la tombe d'une princesse de la Vème dynastie / Egyptian princess's tomb from 2500 BC uncovered
La mission tchèque dirigée par Miroslav Barta travaille sur le site d'Abousir depuis une vingtaine d'années. Elle vient de révéler une nouvelle découverte très importante, à la fois par elle-même, mais aussi par les perspectives qu'elle ouvre.
Il s'agit de la tombe d'une princesse royale de la Ve dynastie, du nom de Sheretnebty ( vue 01). Elle appartient à un complexe encore incomplètement exploré regroupant plusieurs autres sépultures de dignitaires. La cour comporte quatre piliers portant le nom et des titres de la princesse :
"La fille du roi, de son corps, son aimée, la révérée devant le Grand Dieu, Sheretnebty" ( , et ).
vue 02) ; ils supportaient des dalles de couverture. Il semble que les architectes aient utilisé un escalier naturel pour créer la cour, à 4m sous le niveau du sol.
Etonnamment, la princesse a été inhumée dans la partie sud de la nécropole d’Abousir, où l’on retrouve en général les tombes de simples fonctionnaires, tandis que la plupart des tombes de membres des familles royales sont concentrées à 2km de là, dans la partie centrale du site.
Deux tombes s'ouvrent dans le mur sud de la cour et deux autres dans le couloir de 16m qui se dirige vers l'est ( vue 11). Dans cette zone ont été retrouvés quatre blocs de calcaire dans lesquels sont sculptés les statues d'hommes et de femmes dont l'identité et les relations avec les propriétaires des sépultures restent à déterminer ( vue 03vue 06vue 12
Il s'agit de quatre tombes rupestres partiellement décorées appartenant à des fonctionnaires.
Les deux tombes du mur sud datent du règne de Djedkarê-Isesi (avant dernier roi de la Ve dynastie) et appartiennent respectivement à Shepsespouptah,
"juge suprême de la Grande Maison"
et à Douaptah,
"Intendant du palais".
L'une des deux tombes du couloir porte le nom d'Ity. L'autre appartient à un dénommé Nefer
"Superviseur des scribes" et et ).
dont l'épouse est Hathorneferet. Près de l'entrée de sa chapelle, quatre statues extraordinairement bien conservées ont été retrouvées ( vue 04vue 05). Le mur ouest de la chapelle comportait trois stèles fausse-portes, dont une est encore en place ( vue 10vue 08
La recherche est loin d'être terminée et va s'étendre sur plusieurs années. Selon Barta, on a probablement affaire au complexe funéraire d'une puissante famille qui comprend les tombes et monuments d'au moins dix grandes personnalités de son époque.
The Czech mission, directed by Miroslav Barta, has worked on the Abusir site for about twenty years. It has just revealed a new very important discovery, firstly in its own right, but also by the perspectives which it unfolds.
It represents a real complex of several tombs centred on that of a royal princess of the 5th Dynasty, by the name of Sheretnebty ( view 01). It belongs to a true complex still incompletely investigated grouping together several other tombs. The courtyard includes four pillars carrying the name and of the princess's titles: "The king's daughter, of his body, his beloved, revered in front of the Great God, Sheretnebty" ( view 02). The pillars supported covering slabs of stone.
It seems that the architects used a natural staircase to create the courtyard, located 4m under the natural ground level.
Surprisingly, the princess had been buried in the south part of the necropolis of Abusir, where are usually found the simple tombs of general officials, whilst most tombs of members of the royal families are concentrated 2km from here, in the central part of the site.
Two tombs open up in the south wall of the courtyard, two others open up in the 16m corridor which heads eastward ( view 11). In this zone have been recovered four limestone blocks on which are sculpted the statuaries of men and women, whose identity and relationship with the owners of the burials remain to be determined ( view 03, view 06 and view 12).
It represents four rupestrian tombs partially decorated belonging to officials.
The two tombs of the south wall date from the reign of Djedkare-Isesi (next-to-last king of the 5th Dynasty) and belong respectively to Shepsespuptah, "Supreme judge of the Great House" and to Duaptah, "Steward of the palace".
One of the two tombs of the corridor carries the name of Ity. The other belongs to a person named Nefer "Supervisor of the scribes" whose wife was Hathorneferet. Close to the entry of its chapel, extraordinarily well preserved, four statuaries have been recovered ( view 04 et view 05). The west wall of the chapel included three stelae false-doors, of which one is still in place ( view 10 et view 08).
Research is far from being finished and will extend several years. According to Barta, this will probably include work on the funerary complex of a powerful family, which consists of the tombs and monuments of at least ten great personalities of this period.
Radio Prague / Google / philly
a short video (in French) : yahoo / This one (in English) is much better (someone told me) but I have been unable to see it on my computer : Washington post
The facsimile of the burial chamber and sarcophagus of Tutankhamun
En novembre 1922, Howard Carter fait la plus grande découverte archéologique de l'histoire : la tombe (presque) intacte de Toutankhamon. C'était il y a 90 ans, et l'évènement a été célébré dans la Vallée des Rois ( Luxor News, la fin du reportage montre la tombe de Merenptah restaurée).
La tombe est restée lontemps ouverte au public, mais la pression exercée sur elle par le tourisme de masse est devenue intenable : elle est maintenant fermée au public, et il probable qu'elle ne lui sera plus jamais accessible.
Pour la remplacer, une copie conforme, réalisée par la société espagnole Factum arte, va être installée, mais on ne sait pas où (l'emplacement prévu initialement à l'entrée de la Vallée des Rois, près de la maison de Carter, ne semble plus d'actualité).
En effet, après un minutieux travail de scannage in situ en 2009, la reconstitution de la tombe est achevée ; elle n'a pas été facile si on en croit les déboires rapportés sur le site, mais le résultat semble tout à fait satisfaisant. Il faudra bien sûr voir cela une fois en place. L'évolution du travail est racontée par Factum Arte grâce à des dizaines de photographies, c'est très intéressant, tout comme la video ci-dessous.
Devraient suivre la tombe de la reine Nefertari et celle du pharaon Sethy I.
In November 1922, Howard Carter makes the greatest archeological discovery ever : the (almost) intact tomb of Tutankhamun. It was 90 years ago, The event was commemorated in the Valley of the kings ( Luxor News, at the end you will find photographs of the restaured tomb of Merenptah).
The tomb remained open, for a long time, to the public, but the pressure exercised on it by mass tourism became intolerable: it is now closed to the public, and it is likely that it will never be accessible anymore to them.
To replace it, a true certified copy, created by the Spanish society Factum arte, is going to be installed, but it is unknown where (the foreseen location, initially at the entry of the Valley of the Kings, close to the house of Carter, no longer seems current).
Indeed, after having been thoroughly scanned in 2009, the reconstitution of the tomb is finished. It was not easy, if the disappointments reported on the site are to be believed, but the result seems quite satisfactory. It will of course be necessary to see it once in place. The evolution of work is told by Factum Arte thanks to many photographs, it is very interesting, just like the video below.
Following this should be the tomb of queen Nefertari and that of the Pharaoh Sethy I.
The art (and science) of a colourful, cross-culturally dressing statue anastylose colorée
Une statue d'Horus en empereur romain, voilà déjà qui n'est pas banal ! La recoloriser (digitalement) grâce aux traces de pigments sur la pierre, voilà un exploit à mettre au compte d'E. O'Connell, conservateur au British Museum.
Ce bel -et troublant - objet témoigne d'un syncrétisme multiculturel, les occupants romains ayant mélangé le culte de l'empereur et le culte du faucon Horus, symbole de la royauté pharaonique.
L'idée de montrer comment les objets ou monuments se présentaient au moment de leur création est une initiative excellente.
Et pourquoi ne pas envisager, dans un grand monument, d'en repeindre une petite zone lorsqu'on est certain des couleurs d'origine ? Ainsi, dans le temple de Karnak, on peut reconstituer avec certitude les couleurs de certaines parties : pourquoi ne pas les restituer dans une zone limitée ? Une sorte d'
... L'idée n'est pas aussi choquante qu'elle en a l'air si on veut bien y réfléchir sereinement.
A statue of Horus as a Roman emperor, is still not commonplace! Recoloured (digitally) thanks to the traces of pigments on the stone, there is an exploit to put on account of E. O'Connell, curator to the British Museum! This beautiful - and disturbing - object reveals a multicultural syncretism, the Roman occupants having mixed the cult of the emperor and the cult of the Horus falcon, symbol of Pharaonic royalty.
The idea to show how the objects or monuments presented themselves at the time of their creation is an excellent initiative.
And why not consider, in a great monument, repainting a small area of it when one is certain of the origin colours? Thus, in the temple of Karnak, one can reconstitute, with certainty, the colours of certain parts: why not to restore them in a limited zone? A sort of colourful re-assembly of a ruined monument. The idea is not as shocking as it appears if thought of calmly.
Interior Ministry: We take threats to destroy Pyramids and Sphinx seriously
Jusqu'à présent on ne prenait guère au sérieux les menaces des islamistes de détruire les vestiges pharaoniques considérés par eux comme relevant de l'idôlatrie. Cette fois cependant cela devient plus préoccupant lorsqu'on lit que "les Musulmans sont chargés d'appliquer les enseignements de l'Islam, y compris l'élimination des idoles, comme nous l'avons fait des statues de Bouddha". Et il sait de quoi il parle, le salafiste Sheikh Murgan Salem al-Gohary, puisqu'il a été impliqué (et présent) lors de la destruction des Bouddhas de Bamyan en 2001. Cette fois il réclame rien moins que la démolition du sphinx et des pyramides...
Même le gouvernement égyptien a reconnu qu'un pas supplémentaire avait été franchi dans la menace. Hélas, cela n'a entraîné aucune conséquence pour l'intéressé (que le régime Moubarak avait emprisonné) : il est libre comme l'air.
Ne nous y trompons pas : l'aile dure de ces mouvements distille son venin progressivement et il y a fort à craindre que certains individus décident, un jour, de passer à l'action. Pas sur le sphinx et les pyramides, mais sur des statues, stèles, tombes...
Until now one hardly took seriously the threats of the Islamists to destroy the Pharaonic vestiges considered by them as being a matter of idolatry. This time however it becomes serious when one reads that Sheikh Murgan Salem al-Gohary said, "Muslims are charged with applying the teachings of Islam, including the elimination of idols, as we did to the Buddha statues". And he knows of what he speaks, since he was involved (and present) at the time of the destruction of the Buddhas of Bamyan in 2001. This time he asks for nothing less than the demolition of the sphinx and pyramids.
Even the Egyptian government recognised that a supplementary step had been cleared in the threat. Alas, it entailed no consequence for the one concerned (that the Moubarak regime jailed): he is free as air.
Make no mistake: the hard threats of these movements distills its venom progressively and there is strong to fear that some individuals may decide, one day, to take action. Not on the sphinx and the pyramids, but on statues, stelae, tombs, etc.
A royal statue was unearthed in Iuny, modern Arment
Une statue acéphale et sans jambes d'un pharaon "probablement du Nouvel Empire" vient d'être trouvée par une équipe française dirigée par Christophe Thiers dans le temple de Montou sur le site de l'ancienne Iounou, aujourd'hui Ermant. Cette cité fait, avec Tod, Medamoud et Karnak nord, partie du Palladium thébain qui constitue "la forteresse morale de Thèbes" comme le disait l'abbé Drioton.
Nous avons récemment consacré un article à ce sujet (voir "Le dieu Montou et le Palladium thébain").
A headless statue, and without legs, of a Pharaoh "probably from the New Kingdom" has just been found by a French team, directed by Christophe Thiers, in the temple of Montu on the site of the former Iuny, today Armant. This city makes, with Tod, Medamud and north Karnak, left of the Theban Palladium which constitutes "the sacred fortress of Thebes" as abbot Drioton called it.
Osirisnet lately dedicated an article to this topic (see "The God Montu and the Theban Palladium").
Ground-breaking technology allows a virtual autopsy to be undertaken on one of British Museum's mummies
Les visiteurs de la salle consacrée à l'Égypte pré-dynastique au British Museum peuvent réaliser une autopsie virtuelle de la célèbre momie appelée "l'homme de Gebelein" (jusqu'au 16 décembre). Pour cela ils disposent d'une table d'autopsie virtuelle qui leur permet de retirer, couche par couche, les tissus du sujet ( vue BM_03). La momie est célèbre car elle est très bien conservée par la simple dessication naturelle au contact du sable : il n'y a pas eu de momification artificielle.
La technique a permis de révéler un fait totalement inattendu : l'homme, âgé de 18 à 21 ans, a péri à la suite d'un coup porté par derrière, sous l'épaule gauche, à l'aide d'un instrument contondant de 1,5 à 2cm de large ( vue BM_02). Le coup a entraîné l'éclatement d'une côte dont les esquilles osseuses sont allées se ficher dans les tissus mous environnants et il a pénétré dans le thorax, avec atteinte du lobe supérieur gauche du poumon.
À l'époque, cette blessure est mortelle. Soit mort rapide par hémorragie et pneumothorax (entrée d'air entre les deux feuillets de la plèvre, ce qui désolidarise le poumon de la paroi et le fait se recroqueviller sur lui-même). Soit mort secondaire par infection, suivie de septicémie.
L'absence d'autre lésion associée fait pencher pour un meurtre plutôt qu'une blessure de guerre.
The visitors of the room dedicated to pre-dynastic Egypt, at the British Museum, can achieve a virtual autopsy of the famously named mummy "Gebelain Man" (until December 16). For this they have a virtual autopsy table which allows them to withdraw, layer by layer, the tissue of the subject (see BM-03). The mummy is famous because it is very well preserved by the simple natural desiccation of contact with the sand. This was not an artificial mummification.
The technique permitted the revealing of a completely unexpected fact: the man, aged between 18 at 21 years, died following a blow from behind, under his left shoulder, with the aid of a blunt instrument of 1.5 to 2cm large (see BM-02). The blow induced the fracture of a rib whose bony fragments went into the surrounding soft tissue and it penetrated into the thorax, reaching the left upper lobe of the lung.
At the time, this injury was deadly. He died fast by hemorrhage and pneumothorax (entry of air between the two parts of the pleura which dissociates the lung wall and folds back onto itself). Or he may have died secondarily from infection followed by blood-poisoning.
The absence of other associated damage leads towards murder rather than an injury of war.
Auction at Sotheby's : AN EGYPTIAN FUNERARY PAPYRUS, 21ST/22ND DYNASTY, 1075-716 B.C.
Sotheby's met en vente un papyrus funéraire datant de la XXIe ou XXIIe dynastie, au nom d'un certain Djed-jt-Khonsou-kheper. On ne sait jamais, si vous avez 20 à 30 000$ à dépenser...
Il y a d'autres lots d'objets égyptiens, voyez le lien (2) ci-dessous.
The Book of the Dead, painted with a scene depicting the spirit of the deceased Djed-it-Khonsu-Kheper making offerings to Osiris, an incense vessel in his right hand, and wearing a long diaphanous skirt, collar, and ointment cone, the enthroned god holding the crook and flail and wearing the atef-crown, a table surmounted by a lotus blossom and other offerings between the two figures; ten columns of hieroglyphic inscription above, and eighteen lines of hieratic at left; the scene and inscriptions drawn in black, with red used for selected phrases in the hieratic inscription, and on the throne and offerings.
It's only 20 to 30,000$... There are other lots for sale, see link (2) below.