“ 2 000 € - VENDS MECHES DE CHEVEUX DE LA MOMIE DE RAMSES II  ”  

/ Information : Sebastien Quercy

Une honte et un scandale pour la France et sa communauté scientifique.
Voila la réaction de toute la communauté égyptologique Française après l'annonce de la mise aux enchères de fragments prélevés sur la momie de Ramses II.
Voici ce que l'on lit sur le site de l'enchère : "je détiens plusieurs échantillons de cheveux, de résine d'embaumement et de bandelettes de la momie de Ramsès II. L'origine ? La momie avait été accueillie en France de 1976 à 1977 dans le but de la sauver (champignons...). Une équipe de 4 chercheurs dont mon père a eu pour tâche d'analyser des cheveux, des résines, des morceaux de bandelettes (analyse par activation au CEA-CENG de Grenoble). En preuve, je remets une copie des résultats de ces analyses, et les publications faites à ce sujet. Je dois être le seul au monde à posséder de tels échantillons."
“Il était formellement interdit de conserver des prélèvements. Si cela est vrai, c'est un chercheur et non la France qui a trahi la parole donnée“,selon Christian Leblanc, qui était alors en charge de l'opération.
Voici donc un scientifique qui a manqué à ses devoirs et sa progéniture qui porte l'affaire sur la place publique de la manière la plus honteuse et mercantile. La police a été saisie de l'affaire et vient tout juste d'arrêter l'individu pour enquête.

A shame and a scandal for France and its scientific community. The veiled reaction of the whole French Egyptological community after the announcement of the auction of fragments appropriated from the mummy of Ramesses II. Here is what can be read on the auction site: "I kept several samples of hair, embalming resin and bandages from the mummy of Ramesses II. The original? The mummy had been received in France from 1976 to 1977 in the aim of saving it (from fungus...). A team of 4 researchers of which my father had the task of analysing hair, resins and pieces of bandage (analysis carried out in the CEA-CENG of Grenoble). In proof, I provide a copy of the results of these analyses, and the publications made on this topic. I must to be the only one in the world to possess such samples". "It was strictly prohibited from preserving samples. If this is true, it is a researcher and not France who betrayed the given word", according to Christian Leblanc, who was then in charge the operation. Here is a scientist who failed in his duties and therefore his offspring who carry the business on the public place of the most ashamed and commercial manner. The police have been called in to the affair and have actually arrested the individual for investigation.

  “Les pharaons reviennent à Matariya “ 

Une superficie d’environ 5 600 mètres carrés, située au Caire, dans le quartier de Matariya, fait actuellement l’objet de débats entre le Conseil Suprême des Antiquités (CSA) et l’Organisme des Waqfs (biens religieux inaliénables). Ce dernier, propriétaire de ce terrain, cherche à l’exploiter en y établissant des constructions à but commercial.
Problème : il se situe apparemment sur l'emplacement de l'ancien grand temple solaire d'Héliopolis (Iounou), un ensemble qui devait avoir la taille de Karnak. Toutes les époques sont représentées sur ce site, berceau du culte solaire. On vient même d'y mettre à jour des talatates du temps d'Akhénaton.
Le SCA tente un bras de fer avec les Waqfs pour leur racheter ce terrain tandis que les religieux ont déjà détruit une partie du site par des constructions.
On ne peut que souhaiter que le Dr Zahi Hawass, patron du SCA, fasse preuve de son énergie habituelle pour remporter ce combat. Allez-y, monsieur Hawass!

An area of about 5,600 square metres, situated in the Cairo, in the district of Matariya, has been the subject of a current crisis between the Supreme Council of the Antiques (SCA) and the organism of Waqfs (holders of religious non-transferable goods). This last the owner of the land tries to exploit it, thus establishing there some constructions for commercial gain.
Problem: it is apparently located on the site of the much older solar temple of Heliopolis (Iunu), a complex which must have been the size of Karnak. All eras are represented on this site, birth of the solar cult. One even has there talatates from the time of Akhenaten. The SCA is attempting to strong arm the Waqfs to purchase this land from them, while the religious group have already destroyed a part of the site with construction work.
One can only hope that Dr Zahi Hawass, head of the SCA, gives us evidence of his usual energy by taking on this fight. Go for it, Mr. Hawass !

 “ 2006 TORONTO SCHOLARS' COLLOQUIUM  ”  

/ Source:

EEF NEWS
Un résumé (en Anglais et Espagnol) du congrès. Présentation d'abstracts pour tous les sujets traités. Proposé par le Pr Juan Jose Castillos. N'oubliez pas aussi de lire sa mésaventure avec la compagnie American Airlines...

Pr Juan Jose Castillos attended the congress and reports on it : "As usual, I will provide here a Report on this meeting so that all those who may be interested in any of the subjects covered by the Colloquium will be able to have a basic idea of what was said, at least as I perceived it. For more details or clarifications, it is relatively easy to reach the speakers using the email listings provided by the International Association of Egyptologists."
By the way, don't forget to read his experience with American Airlines...

 “ Tutankhamun for the Twenty-first Century: Modern Misreadings of an Ancient Culture  ”  

Le discours inaugural du Pr Zimmer qui prend la tête de l'université de Chicago pose la question de la perception moderne de l'Égypte Ancienne à partir d'un événement fondateur : la découverte de la tombe de Toutankhamon en 1922. Sans lui, dit il, il n'y aurait pas eu un tel engouement pour l'Égypte Ancienne, car celle ci ne saurait en aucun cas être considérée comme un modèle pré biblique.
Ironiquement, il semble que dans l'imaginaire la (ou plutôt les) reconstitution(s) du visage du roi sont en train de détrôner le célèbre masque d'or. Et pourtant il n'y a aucun rapport entre ce(s) visage(s) reconstitué(s) par image de synthèse et le roi. L'auteur insiste aussi sur tout le mercantilisme qui entoure la figure du jeune souverain.
L'Ancienne Égypte fait depuis la Renaissance partie du fond commun de pensée pour les Européens de l'Ouest, à travers la Bible bien sûr, mais aussi comme le rappelle l'auteur à travers les vieilles divinités païennes.
Ainsi le Vatican fut orné par Pinturicchio de scènes représentant Isis, Osiris, Horus, le taureau Apis. On le sait peu, mais c'est un fait très significatif, que les appartements privés du Pape Benoît XVI sont décorés des mêmes divinités que révéraient Toutankhamon, avec simplement un vernis Renaissance (Ermanno A. Arslan, Iside: il mito il misterio la magia, Milan: Electra, 1997, pp. 696-97.)

A transcript of the text delivered at the first inaugural celebration for incoming University of Chicago President Robert J. Zimmer (hosted by the Chicago Society at the Field Museum of Natural History), puts not only our perception of Tutankhamun and his artefacts into a more modern concept and understanding, but also the place of Ancient Egypt in current day life. The transcript is well worth reading, and can be summarised by the closing statements: The conclusion of the exhibit makes much of this issue of the "face of Tut." Ironically, the current iconic emblem that replaces the 1977 exhibit's golden mask is one object that certainly did not originally represent Tut's face.
Whether these images are true portraiture in the modern sense is debated, but this was not really the primary purpose of Egyptian art, which, as I have noted, was magical by design. Statues were intended to preserve and house the spirit, and the simple placement of a name could transfer ownership. If an image is said to be Tut's then it would function properly. Thanks to Tut, the gift shop has become an inevitable and genuine cultural feature of blockbuster exhibits, chronicling the reception of the exhibit material into modern culture. By this standard, Tutankhamun has acquired many faces. All of them have ancient religious validity, and some of them have bobble heads.