Dernière minute : découverte à Beni-HassanBreaking: discovery at Beni-Hassan

Une équipe d'archéologues australiens, dirigée par le Dr Naguib Kanawati, vient de découvrir la chambre funéraire du nomarque Baqet II, qui fut gouverneur du nome de l'Oryx, le 16e nome de Haute-Égypte, à la XIe dynastie (Moyen Empire). Les murs sont décorés et ce décor est dit être "en bon état". Une seconde chambre funéraire, d'un certain "Remochetni" (? une mauvaise interprétation du communiqué de presse du Ministère) a été également retrouvée. Le puits funéraire de 17,50 m conduit à une pièce dans laquelle s'ouvre un second puits de 3 m qui mène à la chambre funéraire vide. Le cercueil en a probablement été retiré par l'égyptologue Percy Newberry à la fin du XIXe siècle.
La saison de fouille touchant à sa fin, la mission a bloqué l'entrée des chambres jusqu'à la reprise prévue des travaux en janvier 2019.


A team of Australian archaeologists, led by Dr Naguib Kanawati, has discovered the burial chamber of the nomarch Baqet II, who was governor of the Oryx Nome, the 16th Nome of Upper Egypt, during the 11th Dynasty (Middle Kingdom). The walls are decorated and this decoration is said to be "in good condition". A second burial chamber, of a certain "Remochetni" (? a misinterpretation of the Ministry press release) was also found. The 17.50 m burial shaft leads to a room in which a second 3 m burial shaft leads to the empty burial chamber. The coffin was probably removed by Egyptologist Percy Newberry in the late 19th century. As the excavation season drew to a close, the mission blocked the entrance to the rooms until work was scheduled to resume in January 2019.

Le carbone 14 confirme que les Égyptiens de l'Antiquité maîtrisaient la chimie de synthèseCarbon 14 confirms that ancient Egyptians mastered synthetic chemistry

Lucie Beck et son équipe (CEA/CNRS) viennent de réaliser la première datation au 14C sur du carbonate de plomb (PbCO3), dans des échantillons d'onguent prélevés dans des pots à fard. Sous le nom de cérusite ou blanc de plomb, et de phosgénite, le carbonate de plomb a été très prisé depuis l'Antiquité jusqu'au début du XXe siècle, époque où il a été interdit à cause de sa toxicité. Les onguents étaient donc fabriqués en utilisant des méthodes de chimie de synthèse : le plomb métallique (qui ne comporte pas de 14C) est exposé à l'air et oxydé à l'aide de vinaigre. Les microorganismes présents dans ce dernier ont fixé le 14C contenu dans l'air de l'époque. Cela suppose que tout un procédé de synthèse était bien maîtrisé.
Le 14C permet aussi la datation de l'onguent : en effet dès que l'organisme vivant n'effectue plus d'échanges gazeux, c'est-à-dire à sa mort, le taux de 14C diminue progressivement selon les lois de la décroissance radioactive. Ce qui permet de dater l'échantillon. Et là, la datation apporte aussi une éclatante confirmation : le carbonate de plomb remonte bien à trois siècles avant notre ère.

Lucie Beck and her team (CEA/CNRS) have just performed the first 14C dating on lead carbonate (PbCO3), in ointment samples taken in oinment jars. Under the names cerusite or lead white, and phosgenite, lead carbonate was highly prized from antiquity until the early 20th century, when it was banned because of its toxicity. The ointments were therefore manufactured using synthetic chemistry methods: metallic lead (which does not contain 14C) is exposed to air and oxidizes using vinegar. The microorganisms present in the latter fixed the 14C contained in the air of the time. This assumes that a whole synthesis process was well mastered.
The 14C also allows the dating of the ointment: indeed as soon as the living organism does not carry out any more gas exchanges, that is to say with its death, the rate of 14C decreases gradually according to the laws of the radioactive decay. This allows the sample to be dated. And here, the dating also brings a brilliant confirmation: lead carbonate goes back well to three centuries before our era.

Découverte à Alexandrie de centaines de poteries antiques cachées durant la Seconde guerre mondialeA cache of pottery vessels discovered in Alexandria

Photo : Egypt Ministry of Antiquities

Une cachette contenant des centaines de récipients en poterie, datant des époques gréco-romaine, copte et islamique, a été trouvée dans le jardin intérieur du musée gréco-romain d'Alexandrie lors de travaux de restauration. Ces artéfacts ont probablement été cachés là par l'archéologue Alan Rowe et les employés du musée pendant la Seconde Guerre mondiale pour les sauvegarder et les protéger. Mais les choses semblent s'être passées si rapidement qu'il n'y a pas eu d'enregistrement dans les documents du musée.

A cachette containing hundreds of pottery vessels, dating back to the Graeco-Roman, Coptic and the Islamic eras, has been found in the inner garden of the Graeco-Roman museum in Alexandria during restoration works. These pots were most probably hidden by archaeologist Alan Rowe and the museum's employees during World War II to safeguard and protect them. But things seem to have happened so quickly that there was no recording in the museum documents.

Deux habitations de l'époque des pyramides découvertes à Guiza4,500-Year-Old Homes Found Near Giza Pyramids

Photo : Egypt Ministry of Antiquities

Les archéologues ont découvert deux anciennes maisons d'habitation près des pyramides de Guiza. Peut-être étaient-ce celles de fonctionnaires chargés de superviser la production de nourriture pour une force paramilitaire il y a plus de 4 500 ans. Les résidences ont été trouvées sur l'emplacement d'un ancien port de Guiza qui a prospéré à une époque où la pyramide de Menkaurê (ou Mykérinos, qui a régné de ~2490 à 2472 avant J.-C.) était en construction. L'une des habitations a peut-être abrité un fonctionnaire qui supervisait le confinement et l'abattage des animaux pour la nourriture, tandis que dans l'autre maison vivait un prêtre qui faisait partie de la "wadaat" (?), une ancienne institution égyptienne dont les prêtres pouvaient être de hauts fonctionnaires. Cette habitation est rattachée à une structure qui a pu être utilisée pour le maltage, ce qui suggère que son occupant supervisait les opérations de brassage et de boulangerie. Les deux résidences sont situées au niveau d'un port dont la réalité a été confirmée par la découverte par Pierre Tallet des papyrus du Ouadi el-Jarf, et notamment du journal de bord de Merer.

Archaeologists have discovered two ancient homes near the Giza pyramids in Egypt. The structures may have housed officials responsible for overseeing the production of food for a paramilitary force more than 4,500 years ago. The residences were found in an ancient port at Giza that flourished at a time when the Pyramid of Menkaure (reigned from around 2490 B.C. to 2472 B.C.) was being constructed at Giza. One of the structures may have housed an official who oversaw the containment and slaughtering of animals for food, while in the other home lived a priest who was part of an institution called the "wadaat", an ancient Egyptian institution whose priests could be high-ranking officials. This residence is attached to a structure that may have been used for malting, suggesting that its occupant oversaw brewing and baking operations. The two residences are located at a port whose reality has been confirmed by the discovery by Pierre Tallet of the papyrus of Wadi el-Jarf, and in particular the logbook of Merer.

La première mission archéologique chinoise en Égypte1st Chinese archaeological mission in Egypt

La mission commencera son travail en septembre, à Louxor. On ne sait pas quel sera son chantier de fouille.

The mission will begin its work in September in Luxor. We don't know what its dig site will be.

Découvertes d'un atelier d'embaumement au sud de la pyramide d'Ounas à SaqqaraMummies, embalming equipment discovered south of Pyramid of Unas in Saqqara

Sources : Egypt Ministry of Antiquities, EEF NEWS

Une mission allemande, dirigée par Ramadan Hussein, directeur du Saqqara Saite Tombs Project et professeur à l'Université de Tübingen, a découvert un atelier de momification et plusieurs chambres funéraires datant de l'époque Saïto-Perse (XXVIe et XXVIIe dynasties, 664-404 av. J.-C.) lors de fouilles menées au sud de la pyramide du roi Unas à Saqqara. L'atelier de momification a un plan rectangulaire ; il est construit avec des briques crues et des blocs de calcaire irréguliers. Il contient deux grands bassins et entre les deux, une rampe en briques. Les deux bassins devaient servir à dessècher les corps en les plongeant dans un bain de natron.

Le processus de momification a également nécessité l'utilisation d'huiles, de résines et d'autres substances aromatiques qui ont été trouvées dans une cachette souterraine au fond d'un puits de 13 mètres. Ces ingrédients ont été conservés dans des pots en céramique qui portent encore aujourd'hui le nom de leur contenu.
Un autre grand puits de 30 m de profondeur mène à deux chambres funéraires creusées dans la roche où au moins 35 momies ont été posées. Trois cercueils en bois, en décomposition, étaient posés sur un grand sarcophage en calcaire.
L'un des cercueils contient une momie de la XXVIe dynastie avec un très rare masque en argent doré posé sur son visage. Les yeux sont incrustés de calcite, d'obsidienne et de pierres précieuses noires, peut-être de l'onyx. Ce masque n'est comparable qu'à seulement deux autres. Le nom du défunt n'est pas connu dans son intégralité, mais il était possible de lire les titres rapportés sur le sarcophage : l'homme était "Second Prophète de Mout" et "Prêtre de Niout-shaes" - version serpent de la divinité précédente. Les archéologues ont aussi retrouvé des vases canopes, des oushebtis, des statuettes en bois, des fragments de cartonnage (couches de lin ou de papyrus plâtrés et peints) et des amulettes de toutes sortes.


A German mission, headed by Ramadan Hussein, Director of Saqqara Saite Tombs Project and Professor at Tübingen University, has discovered a mummification workshop and several burial chambers dating to the Saite-Persian Period (664-404 B.C.) during excavation work carried out at the south of king Unas Pyramid in Saqqara. The mummification workshop has a rectangular building constructed with mud brick and irregular limestone blocks. It contains two large basins and a mud brickramp between them. The two basins are surrounded with mud brick walls. It is believed that they were for the natron and the preparation of the linen bandages. The workshop also includes an embalmer's cachette with a 13.00 m deep shaft that ends with a rectangular subterranean chamber, where a large corpus of pottery was found.

In the middle, there is a large shaft, 30 m deep. It gives birth to several burial chambers, including a complex cut into the bedrock. They are arranged on the sides of two hallways. The first hallway has an intact burial chamber on the west, where three decayed wooden coffins were found on top of a large limestone sarcophagus. Pots found in an underground chamber included bowls and measuring cups inscribed with the names of oils and other substances used in mummification.
One of the coffins contains a mummy dating back to the 26th dynasty with a very rare gilded silver mask on its face. The eyes are inlaid with calcite, obsidian, and black gemstone which may be onyx. The coffin had once been plastered and painted with an image of the goddess Nut and still includes the name and titles of the mask's owner. He is the Second Priest of the goddess Mut and the Priest of the goddess Niut-shaes, a serpent form of the goddess Mut.

Le plus ancien atelier de poterie jamais découvert en ÉgypteOldest-ever pottery workshop discovered in Aswan

Photo : Egypt Ministry of Antiquities

Un atelier de poterie vieux de plus de 4400 ans a été découvert près du temple de Kom-Ombo, en Haute-Égypte, lors de travaux d'entretien. C'est le plus ancien atelier jamais découvert en Égypte, puisqu'il date de la quatrième dynastie (~2613-2494 av. J.-C.). L'aspect est celui de trous semi-circulaires de différentes tailles, associés à une collection de blocs de pierre cylindriques utilisés pour mouiller et mélanger l'argile. Par ailleurs une roue de potier et sa table tournante en calcaire ont également été découvertes.

An over 4,400-year-old pottery workshop has been discovered near Kom Ombo Temple in Upper Egypt as maintenance work was being carried out to reduce the level of underground water beneath the temple. It is the oldest workshop ever discovered in Egypt, dating back to the Fourth Dynasty (~2613 - 2494 BC). The structure has semi-circular holes of different sizes and contains a collection of cylindrical stone blocks used to melt and mix clay. A pottery manufacturing wheel and its limestone turntable were also discovered.

Le mystérieux sarcophage noir d'Alexandrie a été ouvertThe mysterious black sarcophagus of Alexandria has been opened

Photos : Egypt Ministry of Antiquities

Dans les nouvelles du mois dernier, nous avions signalé la découverte à Alexandrie d'un grand sarcophage en granit noir, pesant 30 tonnes et apparemment toujours scellé. L'affaire a été vite emballée par certains médias, qui ont avancé l'idée qu'il s'agissait peut être du sarcophage d'Alexandre le Grand, tandis que d'autres craignaient une possible fin du monde si on ouvrait l'objet. Devant la pression médiatique internationale et après des tergiversations (on l'ouvre ou on le scanne ?), le Ministère a choisi d'ouvrir le sarcophage. Et là, surprise et grosse déception.

Après avoir soulevé l'énorme couvercle de 5 cm, une odeur épouvantable s'en est dégagée, obligeant les intervenants à quitter le chantier. Puis, le couvercle a été levé et le contenu du cercueil est apparu : une eau rougeâtre nauséabonde provenant des égouts avait envahi la cuve par une fissure. Dans cette eau flottaient trois squelettes.
Pas d'Alexandre le Grand, pas de personnages célèbre, même pas un petit trésor…
Les premières études semblent montrer que les squelettes sont ceux de trois militaires, dont on ignore l'identité. De plus, le sarcophage est anépigraphe. Les spécialistes le datent des débuts de la période ptolémaïque. Les études de médecine légale continuent sur les ossements. Pendant ce temps, une pétition circule sur change.org demandant le droit de boire le liquide contenu dans le sarcophage. En ce 27 juillet, elle a été signée par 28.000 personnes !


In last month's newsletter, we reported the discovery in Alexandria of a large black granite sarcophagus, weighing 30 tons and apparently still sealed. And fleet-footed rumour quickly got to work. Some suggested it could contain the remains of a nobleman, or even Alexander the Great, while others spoke of a possible end of the world if the object was to be opened. Under the pressure of international media and after procrastination (should we scan it or open it?), the Ministry of Antiquities chose to open the sarcophagus. And there was a great disappointment.
Archeologists initially lifted the lid of the sarcophagus by just 5cm (2 inches) before a pungent smell forced them from the inspection scene entirely. They later prised it open with help from Egyptian military engineers. Inside were three skeletons floating in foul-smelling sewage that had leaked into the vessel from the road above through a small crack in the sarcophagus. The preliminary examination of the skeletons indicated that they most likely were the remains of three military officers.
Meanwhile today, July the 27th, 28,000 people have already signed a petition on Change.org : they want to drink the red liquid found in the sarcophagus!

Docuséries sur de nouvelles fouilles dans la Vallée des RoisDocuseries on excavation at the Valley Of The Kings

En prévision du centenaire de la découverte de la tombe du roi Toutankhamon, Storied Media Group a acquis les droits de production et de parrainage d'une grande fouille archéologique dans la Vallée des Rois. Elle débutera en septembre, sous la direction du Dr Zahi Hawass. Les recherches se concentreront sur une zone située près de la tombe KV62 de Toutankhamon et une zone près de la tombe de Merenptah. C'est la première fois qu'on organise, sur la foi de scanners prometteurs, des fouilles si près de KV62.
Hawass a précisé que l'équipe recherchera les tombes royales manquantes telles que celles des rois Amenhotep I, Thoutmosis II et Ramsès IV, et fera des relevés et des fouilles à de multiples autres endroits dans la Vallée des Rois. Certaines des reines de la XVIIIe dynastie auraient également été enterrées dans la vallée, ainsi que le tombeau du mystérieux et éphémère Smenkhkarê.

Ahead of the 100-year anniversary of the discovery of King Tut's tomb, Storied Media Group has acquired the production and sponsorship rights to a large archeological excavation in Egypt's Valley of the Kings, to begin in September, led by renowned archaeologist Dr. Zahi Hawass. The focus of the excavations will be an area near the tomb KV 62 of King Tutankhamun, and an area near the tomb of King Merenptah. This is the first time that there has been excavation within yards of King Tut's tomb, based on promising scans of the area.
Hawass says the team will search for missing royal tombs such as those of Kings Amenhotep I, Thutmose II, and Ramses IV, and will survey and excavate in multiple other locations within the Valley of the Kings. Some of the queens of Dynasty 18 also are believed to have been buried in the Valley, as well as the tomb of the mysterious shadow king Smenkhkare.

L'or des pharaons à MonacoGold of the pharaohs in Monaco

Nous avons déjà signalé dans cette exposition qui fermera ses portes le 9 septembre. Alain Guilleux, webmaster de l'excellent site photosegypte.com (successeur du non-moins remarquable "une promenade en Égypte") propose un beau diaporama sur certains des 150 objets présentés dans l'exposition.
Ces pièces uniques du Musée du Caire ne quitteront probablement plus l'Égypte, alors ne manquez pas cette exposition.


We have already mentioned this exhibition, which closes on September 9, in .
Alain Guilleux, webmaster of the excellent site photosegypte.com (successor of the already remarkable "une promenade en Égypte") proposes a beautiful slideshow on some of the 150 objects presented in the exhibition.
These unique pieces from the Cairo Museum will probably never leave Egypt again, so don't miss this exhibition.

Des archéologues de Yale découvrent de très anciens dessins rupestresAncient Egyptian graffiti, burial sites discovered by Yale archaeologists

Une équipe d'archéologues du projet Elkab Desert Survey Project - dirigée par l'égyptologue John Darnell, de Yale - a découvert une "oasis perdue" archéologique dans le désert oriental d'Elkab. L'équipe a mis au jour "un trésor archéologique et épigraphique", avec des graffiti rupestres remontant au 4e millénaire avant notre ère, la sépulture d'une femme égyptienne et une installation romaine énigmatique.
Lors de la dernière saison de fouilles, un tableau particulièrement intéressant, datant de ~3300 av. J.-C. a été trouvé. Il comporte de grandes représentations d'animaux, dont un taureau, une girafe, un addax (antilope), un mouflon à manchettes (ou mouflon de Barbarie) et des ânes. Le grand addax peut être considéré comme un chef d'oeuvre de l'art de l'Égypte primitive. Selon Darnell ce tableau a été réalisé pour d'éventuels visiteurs du site ou pour exciter la curiosité de ceux qui passaient le long de la route. "Les anciens Égyptiens adoraient écrire et dessiner, et ce désir général de s'exprimer et de se souvenir graphiquement semble être l'une des caractéristiques de la culture égyptienne : c'est une des spécificités de l'égyptianité que de ne pas pouvoir passer quelque part sans laisser sa marque."
D'autres tableaux dépeignent de longues lignes de bateaux, révélant un "mélange intéressant de style du désert oriental et de style orienté vers la vallée du Nil, ce qui suggère un mélange culturel et démontre que les gens du désert avaient des rapports plus étroits que ce que l'on croyait avec les gens de la vallée du Nil".
Malheureusement, dit Darnell, l'exploitation minière considérable dans la région menace les sites à Bir Umm Tineidb et dans ses environs.

A team of archaeologists from the Elkab Desert Survey Project — led by Yale Egyptologist John Darnell — has uncovered a "lost oasis" of archaeological activity in the eastern Egyptian desert of Elkab. The team unearthed "a wealth of archaeological and epigraphic material," says Darnell, including a number of examples of ancient rock art or "graffiti," the burial site of an Egyptian woman, and a previously unrecorded, enigmatic Late Roman settlement. One particularly impressive image identified during the field season dates back to about 3,300 B.C.E. and includes large depictions of animals, including a bull, a giraffe, an addax (antelope), a barbary sheep, and donkeys. Darnell says that this ancient graffiti was created for other people who would visit the site or who might pass along the road. "The ancient Egyptians just loved to write and draw," he says. "And this general desire to express and memorialize yourself graphically seems to be one of the real hallmarks of Egyptian culture; it seems to be one of the things that you pick up when you are Egyptianized: that you just can't pass one of these surfaces without memorializing yourself."
Other tableaux depict long lines of boats, revealing an "interesting mixture of Eastern Desert and closer, Nile Valley-oriented styles," which suggest a cultural mix and demonstrate that desert people were almost certainly interacting with Nile Valley people.
Unfortunately, says Darnell, considerable and active mining in the area is threatening the sites in and near Bir Umm Tineidba.

Nouvelle publication épigraphique de Claude Carrier : le Livre de l'Amdouat de l'Égypte ancienne (papyrus Leyde T.71)A new book by Claude Carrier

L'épigraphiste Claude Carrier continue la publication de papyri plus ou moins connus aux éditions PAM.
Le Livre de l'Amdouat qui est étudié dans cet ouvrage est celui porté par le Papyrus T.71 de Leyde, conservé au Rijksmuseum van Oudheden dans les collections duquel il est entré en 1826. La longueur conservée du papyrus est de 4,26 m pour une hauteur d'environ 24 cm. Le papyrus se déroule de la gauche vers la droite et se lit en rétrograde (les signes hiéroglyphiques sont orientés vers la droite). La partie manquante du papyrus devait présenter les Heures 1 à 8 de la version "longue", ce qui fait que, dans son état actuel, il débute par les Heures 9 à 12 de la version "longue", et se poursuit par les Heures 1 à 12 de la version "courte". Le Livre de l'Amdouat (littéralement "le Livre de ce qui est dans la Douat") est la désignation de l'ensemble des livres funéraires royaux qui ont pris le relais des compositions antérieures à la XVIIIe dynastie. Les parallèles à la version "longue" se trouvent dans les tombes de Thoutmosis 1er, Ouseramon, Thoutmosis II, Amenhotep II, Amenhotep III, Toutânkhamon, Séthi 1er, Ramsès II, Mineptah, Séthi II, Siptah, Taousert, Ramsès III, Ramsès IV, Ramsès VI, Ramsès IX, et plus tardivement, à la XXVIe dynastie, dans la tombe de Padiaménipet (TT 33).

Epigraphist Claude Carrier continues the publication of more or less known papyri at PAM editions.
The Book of the Amduat which is studied in this work is carried by the Papyrus T. 71 of Leiden, preserved in the Rijksmuseum van Oudheden.