Sous ce titre peu attrayant, un mythe est probablement en train de s'effondrer..Encore qu'à mon humble avis, il faille être prudent sur certaines conclusions.

J'ai renommé ainsi cet article de Norman Hammond, qui décrit la découverte de ce qui est maintenant un papyrus célèbre-bien qu'il ait été recyclé comme cartonnage de momie!-, célèbre puisqu'il concerne une autorisation de commerce signée de la propre main de l'Impératrice.
Le texte est bon, mais malheureusement l'image du document n'y figurait pas, mais je l'ai retrouvée pour vous.

Dans cet article du Figaro, Anne Marie Romero nous parle des dernières découvertes de Jean Leclant et Audran Labrousse à Saqqarah. En particulier la poursuite de la fouille du -déja très médiatisé- tombeau de la reine Ankh-sen-pepy II a révélé de nouveaux faits troublants qui rendent (pour l'instant) difficile l'établissement d'une généalogie précise des rois de la VIème Dynastie.
Les chercheurs ont ainsi découvert une nouvelle tombe de reine jusqu'alors inconnue,Ankh-s-n-pepy III, et d'autre part ont acquis la certitude que Ankh-s-n-pepy II n'a pas seulement été l'épouse de Pépy I mais aussi de Mer-n-Ré... Duquel de ces deux rois Pepy II était il donc le fils?

Une équipe d'archéologue américain vient de mettre à jour en Abydos la plus ancienne barque solaire connue de l'Égypte ancienne.
Elle date de la première dynastie, et mesure environ 25 m de long. Sa composition en bois exotique (peut être du cèdre) prouve que dès cette époque très reculée, l'Égypte entretenait des relations commerciales avec des pays du moyen orient.

Comment les anciens égyptiens s'y prenaient t'ils pour extraire les énormes blocs de pierre dont ils avaient besoin?
La méthode suspectée a été confirmée par l'étude de l'obélisque inachevé d'Assouan. Long de près de 42 m et d'un poids estimé à 1.197 tonnes, le monument, dont la taille a été abandonnée à cause d'une fêlure dans le granit, aurait été le plus grand obélisque jamais érigé.
les Egyptiens creusaient d'abord la roche des galeries autour et sous la roche pour s'assurer de la solidité de la pierre. Ils allumaient ensuite des feux dans les trous, pour obtenir une dilatation, et refroidissaient le bloc de pierre avec de l'eau.
Les ouvriers plaçaient enfin du bois dans les trous et les arrosaient d'eau afin de faire dilater progressivement le bois. Ainsi la pierre se détachait graduellement sans se casser.
Des inscriptions tracées avec de l'oxyde de fer ont également été découvertes et sont examinées par les archéologues afin de déterminer leur signification.

Il s'agit d'une information déjà un peu ancienne, que j'avais négligée..à tort!
Michael Tilgner rapporte dans le cadre de EEF NEWS la découverte en Abydos d'une autre palette attribuée au roi Narmer, et qui serait plus ancienne que celle déjà bien connue.
Le Pr Dreyer, directeur de l'institut archéologique allemend au Caire est à l'origine de cette découverte.
La scène montre le roi massacrant les peuples du "pays du papyrus" (càd le Delta). Selon le Pr Dreyer, cette représentation , loin d'être uniquement symbolique, montrerait les difficultés et les violences qui ont accompagné le long processus d'unification du Double-Pays.

Il s'agit de la découverte d'un gouverneur de l'oasis de Baharia datant de la XXVIe dynastie, dans une zone déja célèbre pour la gigantesque cachette de momies d'époque gréco romaine qui y a été récemment mise à jour. La tombe de ce gouverneur était inviolée, et l'ouverture de son sarcophage a été théatralement mise en scène , en direct, par Zawi Hawass et Fox TV . Si la momie avait été détruite par l'humidité, de nombreux objets ont été retrouvés. Les peintures de la tombe sont merveilleusement préservées , mais des pans assez larges se sont tout de même effondrés. Grace à une correspondance de Michael Tilgner sur EEF news, le nom précis du propriétaire de cette tombe a pu être reconstitué, il s'agit de Djedkhonsouiouefankh.
Michael Tilgner donne également la référence vers le livre que nous connaissons bien de Aufrère, Golvin et Goyon: "L'Égypte restituée", tome 2 (sites et temples des déserts) pages 125-140. Je reproduis ci dessous des extraits de l'ouvrage concernant le personnage en question: "La XXVIe dynastie est la période à laquelle les oasis du Nord, ainsi que celles du Sud, deviennent un pôle d'attraction et de peuplement. Les généalogies des familles de la XXVIe dynastie de Baharia, soigneusement établies, apportent la preuve que leurs ancêtres se sont installés là à la XXIIe, voire à la XXIe dynastie. À la XXVIe dynastie, la possession des oasis deviendra un véritable enjeu entre Égyptiens , Libyens, Grecs de Cyrène, et mercenaires grecs engagés sous la bannière des souverains égyptiens. Aussi les monuments de cette époque témoignent-ils de l'intérêt que manifestent les souverains pour cette contrée, ainsi que des accords passés entre Égyptiens et Libyens. Une famille libyenne, dont l'ancêtre est Iriâwa, nom à consonance libyenne, tenait les postes-clés de l'oasis à la XXVIe dynastie. L'un de ses descendants, Djedkhonsouiouefânkh, devint, à son tour, à la XXVIe dynastie, gouverneur de l'oasis et assura le culte local des divinités. Lui et sa famille firent élever la plupart de» monuments connus de Baharia. L'oasis de Baharia était sans doute prospère à cette époque, à en croire les quatre belles tombes de la XXVIe dynastie découvertes à Baharia : celle de Petishtar, de Tjaty, de Djedimeniouefânkh, et de Bannetyou. Les deux premiers occupaient des responsabilités dans l'administration de l'oasis ; les deux derniers étaient de simples commerçants. Ces tombes témoignent d'une fusion de culture particulièrement réussie de la part de ceux sous la responsabilité desquels se trouvait l'oasis et, sans doute, du reste de la population."

Découverte d'un temple dédié à un dieu crocodile dans le Fayoum L'archéologue italienne Edda Bresciani vient de mettre au jour un temple dédié à Sobek sur le site de l'ancienne Crocodilopolis, datant du 2ème ou 3ème siècle avant JC. Ce temple est construit en briques crues et calcaire.
Mme Bresciani a mis au jour 30 oeufs de crocodile soigneusement rangés dans un trou sur le sol.Dans une pièce adjacente, les archéologues ont trouvé une piscine parfaitement conservée.
Le temple contenait une nurserie pour crocodiles sacrés.A leur sortie de l'oeuf, les sauriens étaient placées dans la piscine, en attente de leur sacrifice et momification.
Cette interprétation a été confirmée par la découverte à proximité d'un second établissement comportant une piscine et 60 oeufs de crocodile.
Cette découverte confirme ainsi ce que disais Hérodote :"ils donnent aux animaux le meilleur traitement pendant leur vie, et après leur mort, les crocodiles sont embaumés et placés dans des sarcophages".
Strabon, au 1er siècle avant JC a visité Crocodilopolis, et confirme les dires d'Hérodote. Il rapporte l'existence dans un temple d'un crocodile portant des attributs d'or, et nourri de gateaux au miel et de morceaux de viande. Pourtant, derrière ces traitements de faveur se cache une pratique qui nous paraît cruelle. Les crocodiles du temple semblent en effet n'avoir été élevés par de véritables professionnels qu'en vue d'être sacrifiés, embaumés, puis offerts en ex-voto au dieu Sobek par les fidèles venus en pélerinage au temple.
Cette pratique de l'élevage d'animaux sacrés pour servir d'offrandes , largement suspectée, est pour la première fois formellement prouvée.

DES ARCHÉOLOGUES NÉERLANDAIS DÉCOUVRENT LE PLUS ANCIEN TEMPLE D'ÉGYPTE
Les fouilles réalisées à Tell Ibrahim Awad, dans l'est du Delta, par les archéologues hollandais a d'abord découvert un grand temple du Moyen Empire (environ 2000 avant J-C). En dessous, ils ont retrouvé la trace de cinq édifices antérieurs, le plus profond datant d'environ 3100 avant J-C. . Il est donc plus ancien que le plus ancien temple égyptien connu jusqu'à maintenant, celui d'Hérakléopolis. Il présente une structure rectangulaire très simple, avec une niche destinée à recevoir une statue.
Il semble exister un autre temple encore plus profond qui remonterait aux alentours de 3400 avant J-C.
Dans des conditions de travail difficile, les couches profondes nécessitant un pompage permanent de la nappe phréatique, les archéologues ont mis au jour une architecture originale.Aucun cas similaire de temples aussi anciens superposés n'est connu en Égypte.
Les temples étaient construits en brique crue, avec seulement de rares éléments de pierre et de bois, réemployés , pour les linteaux et encadrements de portes. Le ou les dieux vénérés dans ces édifices ne sont pas connus pour l'instant.. Dans le 3ème temple le plus ancien,des milliers d'objets "rituelliques" ont été découverts, notamment une centaine de figurines animales en céramique( babouins surtout), des poteries,...il n'a été retrouvé aucune inscription.
Dans les couches les plus anciennes, l'équipe a retrouvé des os d'hippopotame, indiquant que la chasse était une activité importante. Plus tard, une société agricole s'est développée, dépendant du poisson,du bétail et des céréales.
Autour des temples , une très ancienne nécropole a été retrouvée, comportant une cinquantaine de tombes remontant jusqu'à la première dynastie. Le caractère unique de l'ancienneté du niveau le plus profond semble indiquer que la construction aurait eu lieu avant l'unification par Narmer de la Haute et de la Basse Égypte et l'émergence des premières dynasties pharaoniques, mais cela demande confirmation.

Plusieurs sites du delta central situés dans le gouvernorat de El Dakhalia sont en cours de fouille. Dans celui de Tell El Rabbee, à quinze kilomètres de l'ancienne cité de Mendes, une nécropole de l'ancien empire à été découverte. Celle ci a livré plusieurs objets importants et bien conservés des premières et deuxièmes dynasties.
En particulier on peut voir un couteau en pierre comportant une représentation du serekh de l'Horus Den . Une dizaine de magnifiques palettes ont été exhumées, dont l'une au moins a pu être presqu'entièrement reconstituée. Elle comporte une représentation de chien qui semble poursuivre une gazelle. Cette palette ferait référence à l'unification des deux Égyptes du Sud et du Nord.
La page référencée comporte des photos des objets cités.

En quoi l'histoire sociale des individus s'inscrit t'elle dans la vision que nous avons de l'Égypte Ancienne?
Les fouilles en Abydos autour du mastaba du célèbre Wani-l'Ancien tentent de répondre à cette question: en quoi l'autobiographie laissée par Wani est elle en concordance avec les données archéologiques?
Parallèlement , l'étude de la tombe du Prince Nekhty s'est poursuivie, sous les auspices du Kelsey Museum.

Le site consacré aux études Alexandrines, sous la responsabilité de J-Luc Empereur et dans le cadre du CNRS est très instructif.
Voici comment il se définit lui même:
"Cette version [du site]est considérablement enrichie par rapport à la précédente : on trouvera des développements sur l’anthropologie -inhumations et crémations-, les citernes, la métallurgie, la topographie, la période ottomane ou les amphores, c’est à dire aussi bien des présentations sur nos fouilles que sur les thèmes d’étude qu’elles engendrent. Ces textes sont dus aux membres de l’équipe multiforme du CEA qui signent chacun une courte synthèse de leur apport au travail collectif sur Alexandrie.

170 pièces exceptionnelles, témoins de l’histoire de l’art de l’Égypte chrétienne, constituent l’exposition que présente le musée Dobrée jusqu'au 20 janvier 2002. Outre un cycle de conférences, le site fourni un dossier de presse complet, téléchargeable au format .pdf.

En 1468 BC eu lieu une des grandes batailles de l'histoire égyptienne: elle opposa le roi Thoutmosis III au souverrain de la coalition entre le Mitanni et des roitelets de la côte syro Palestinienne. Elle se termina à l'avantage de Pharaon.
Elle vous est racontée en détail par Pietro Testa , membre de Egypt Ring

Des chimistes se sont penchés sur les techniques de la momification. Les produits utilisés par les embaumeurs (rappellons qu'il n'existe aucune description précise , technique, de la momification à l'époque classique de l'Égypte) sont très divers, et ont varié selon le coût de l'embaumement, mais aussi dans le temps selon les changements des voies commerciales. La base a toujours résidé dans la combinaison d'huiles et de graisses qui en polymérisant créaient une "carapace" imperméable à l'humidité. Un court article, mais intéressant.

Un article très original paru il y a quelques temps dans Egypt Revealed concerne les puces pharaoniques!...Si on en croit les spécialistes, Pulex Irritans est une ectoparasitose endémique en Amérique du Sud chez les cobayes . Les rongeurs auraient colonisé l'Europe puis seraient arrivé en Égypte où l'on retrouve à Tell el Amarna les premiers spécimens connus de ces peu sympathiques bestioles.

Les controverses concernant l'âge réel du Grand Sphinx de Guiza ont donné lieu parfois à de vives prises de position, voire altercations.
Voici une controverse parue en 1994 dans KMT entre Mark Lehner (égyptologue) et le PR Scoch, géologue et hydrodynamicien.
A vous de vous faire une opinion!

Après bien des péripéties, l'état de Bavière semble avoir accepté (et peut être déjà fait) de restaurer au Musée Égyptien le fameux sarcophage restauré de la tombe KV 55. Comme vous le savez sûrement, celui ci a fait couler beaucoup d'encre quant à son ocuupant!. Pas moins de 31 hypothèses!! La plus en vogue actuellement est celle de Semenkhare. Vous trouverez sur le site d'EEF un fichier zippé résumant ces longs débats...

Voici un site expliquant bien la restauration, avec photos:

Par ailleurs voici plusieurs sites (en Allemand) traitant de la question:

http://www.sueddeutsche.de/aktuell/sz/artikel87547.php
http://www.sueddeutsche.de/aktuell/sz/artikel87567.php
http://www.welt.de/daten/2001/10/17/1017bx289404.htx

Une mission Franco-Égyptienne a découvert dans l'oasis de Kharga un temple unique dédié à Osiris. Contrairement à l'habitude, ce temple qui comporte deux salles , est construit en briques crues et non en pierres.
Une trentaines de statuettes d'Osiris en bronze y ont été découvertes sur des piédestaux.

Des archéologues allemands veulent remonter les 4000 tonnes de granit de ce qui était un jour un gigantesque temple dédié aux chats, de la taille d'environ deux terrains de football.Il était situé dans le delta central, près de l'actuelle Tell Basta.Pourquoi un temple de telles dimensions, avec un portique de 20 m de haut?
Bien entendu , parce que le temple était essentiellement dédié à la toute puissante déesse chatte Bastet, dont une trentaine de statues devraient aussi être restaurées. Traduction: Thierry Benderitter

Comme vous le savez, la généalogie des Ptolémées est difficile à établir, entre les mariages consanguins, les meurtrs, les usurpations..
Chriss Bennett résume ce point difficile de l'histoire de l'Égypte tardive.

Un résumé descriptif du temple d'horus à Edfou. Bientôt je compte consacrer un reportage photographique à ce temple, ceci constituera un complément aux ouvrages classiques souvent un peu abscons...

Une suite intitulée "Myth and Ritual in the Temple of Horus at Edfu "
se trouve ICI:

Dans un article bref mais intéressant, l'auteur nous raconte la célèbre découverte de la cachette des momiers royales dans la montagne Thèbaine.

Ce petit article publié par le magazine Ancient Egypt ayant trait au prêtre d'Amon Natsef Amon est surtout intéressant par la reconstitution du visage qui a été effectuée. A voir pour l'émotion.

Le magazine "Ancient Egypt magazine" présente deux articles très intéressants sur la magie. D'une part un article sur "Heka au Louvre" , qui est un résumé d'un colloque qui s'est tenu sur ce sujet de la magie.
D'autre part un article intitulé "Nine measures of magic"par Panagiotis Kousoulis sur les rituels magiques d'exécration.

Un site entièrement dédié à l'étude de la Nubie ancienne. Ce site est tenu par des professionnels. Il semble de belles qualités, mais oblige malheureusement à charger plusieurs plug-ins si on veut vraiment en profiter.

Une importante découverte dans la banlieu du Caire, près d'Héliopolis:deux tombes apparemment distinctes remontant à la XXVIème dynastie (environ 664-625 avant JC), qui semblent en assez bon état et peut être non pillées . Un sarcophage et des statues ont déjà été retrouvés.
En fait, d'après des informations récentes, il s'agit d'une seule tombe avec deux salles sépulcrales pour des membres de la même famille.

Des images complémentaires ici:

L'info est déjà un peu ancienne mais est intéressante. On a retrouvé dans le delta une palette du même type que la célèbre palette de Narmer, mais cette fois au nom du roi Den. Elle comporte 3 sections: dans l'une, un chien poursuit une gazelle, dans la seconde deux animaux fantastiques à long cou se font face et représenteraient l'unification du pays sous le roi Den, dans la troisième un animal à larges oreilles.

Dans Al Ahram weekly, Zawi Hawass raconte la découverte de la barque solaire de Khéops (Khoufou) en 1954. On y découvre les intrigues , les coups bas, et les vengances personnelles qui n'épargnent pas non plus, hélas, le monde des égyptologues.

La mission Italo-Égyptienne a retrouvé les bras et une partie des pieds de la grande statue de Ptolémée II qui se dresse devant la bibliothèque alexandrine. Celle ci devrait donc retrouver toute sa majesté.