Vous savez sans doute que cette exposition se tient au louvre jusqu'au 30 juin.
Vous pouvez télécharger le

Attention si vous comptez aller visiter le Musée de Turin, de grands travaux sont programmés, dont on ne sait pas encore le retentissement sur le fonctionnement du musée.

L'état actuel de la célèbre cache royale de Deir el Bahari a fait l'objet d'une conférence à Londres voici deux ans . Ehrad Graefe propose le texte de la conférence, agrémenté de nombreuses photos.

The text is that of a lecture held at the colloquium "The Theban Necropolis, Past, Present, and Future" held at The British Museum in July, 2000 .
Source: EEF

Violentes polémiques dans le monde de l'égyptologie après l'annonce "fracassante" par le Dr Joan Fletcher (Londres) dans un journal grand public du fait qu'elle aurait "formellement identifié" la momie dite "Younger lady" de la tombe KV 35 comme étant celle de la célèbre reine. En fait, si des découvertes ont bien été faites sur la momie, rien de formel ne peut permettre de l'identifier.
Je vous laisse lire ci dessous les raisons possibles de cette annonce...

In an article in the Sunday Times Magazine (UK) Dr. Joann Fletcher is stated to have proved the mummy called the Younger Woman found in KV35 is Nefertiti.
Times on line .
USA today
A violent polemic then arose about the motivation of Dr Joan Fletcher for publishing such an information in the great public press instead of a scientific review.
Moreover, the "revelation", which is by no way new (see here), does not seem to have been proved scientifically.
Nigel Strudwick suggested on EEF the following reasons: a. publicity for the work or forthcoming books and films b. financial reasons c. the media are less critical of method than scholars.

Le musée de Berlin  a placé la célèbre tête de Néfertiti sur un corps de bronze nu. Tollé chez les Égyptiens qui ont protesté contre cette "atteinte à la dignité royale ", arguant de plus que cette tête constituait un modèle pour sculpteur et non le haut d'une statue (ce qui est exact). Et de réclamer la restitution de la tête à l'Égypte si le musée ne corrige pas ce "scandale".
Par la même occasion, le directeur, le célèbre égyptologue Dietrich Wildung, est accusé de traffic illégal d'antiquités et interdit de fouille en Égypte.
Le musée de Berlin calme le jeu en précisant que cette association n'est que temporaire.

An exquisite painted limestone bust of Tel-Amarna queen Nefertiti has been on display in solitary, stunningly dramatic surroundings at the Egyptian National Museum and Papyrus Collection in Berlin since 1924. That was the case until last week, when -- in a highly curious curatorial decision -- the museum decided to fuse the ancient bust onto a contemporary bronze cast body created by two Hungarian artists.
Speaking to the Weekly, Hawass said he was "shocked by this disgraceful farce, an insult to Egypt's heritage, that also threatens the safety of the bust and disrespects this influential Amarna period queen."
Hawass also said that according to documents in the SCA's possession, the Berlin museum's director, Dietrich Wildung, is involved in buying a number of illegally smuggled antiquities, as well as dealing with antiquities traders.

D'après un message du forum EEF, il semblerait que l'interdiction signalée au mois de mai soit toujours en vigueur, au moins à Louxor ...

"the General Manager of the Antiquities Office confirms that there is a complete ban on all photography in tombs in Luxor"

Après un an de travaux cette tombe, la plus longue de la Vallée des Rois, va de nouveau être ouverte au public.

Horemheb's tomb, the longest at the Valley of Kings in Luxor, will be reopened following one-year restoration works .

Voici ma contribution.

Voilà un sujet passionnant mais qui peut rapidement sentir le soufre et donner lieu à des dérives (parfois inconscientes) et encore plus d'élucubrations.
Cependant, si une approche méthodologique la plus rigoureuse possible doit être toujours un fil conducteur, il ne faut pas non plus tomber dans l'excès inverse, comme cela est assez fréquent chez les professionnels, ni oublier qu'il s'agit d'un sujet qu'on ne peut traiter comme d'un bout de bois sec.
Car il faut -aussi- oser interpréter, et pas seulement rapporter séchement des faits bruts.
Et ceci suppose parfois une approche divergente, oserai je dire "à facettes" de la religion Égyptienne, par des sensibilités différentes.
Je pense que les anciens habitants des bords du Nil n'auraient pas été du tout choqués par ce type d'approche.
Cette démarche me semble recevable, à condition bien sûr que ce que l'on rapporte ne soit pas en contradiction flagrante avec les faits, le contexte, les mentalités, ...de l'époque.
"La" Religion Égyptienne ancienne n'existe pas.
Il y a eu au cours des siècles des remaniements tellement importants qu'en dehors de divinités qui servent de fil conducteur, on peut dire qu'il n'y a guère de rapport entre la religion stellaire-solaire de l'Ancien Empire et la zoolatrie de Basse Époque.
Ceci permet de multiples rapprochements avec les religions du Livre car dans ce vaste parcours spirituel, les théologiens Égyptiens ont exploré de nombreuses facettes de la psychologie humaine et des attentes et craintes de l'homme, qui sont par définition communes à toute l'humanité.

Cependant, certaines idées fondamentales des religions bibliques semblent bien venir de l'Égypte Ancienne, plus précisément du Nouvel Empire. Et la plus fondamentale de toute me semble être celle d'un jugement de l'au-delà où l'individu aura à rendre compte de ses actes sur terre. Tout le reste, où presque, en dérive. Que deviendraient les monothéismes sans la peur du jugement?

Par contre que n'a t'on pas écrit sur la "naissance du monothéisme" au temps d'Akhénaton? J'ai essayé de faire le point voici quelques temps sur ce sujet, et je n'y reviendrai pas. Pour les personnes intéressées, l'article se trouve ici.".

Je pense qu'un des problèmes fondamentaux lorsqu'on aborde les rapports entre religions Égyptiennes et Bibliques, c'est que l'on considère que le monothéisme est obligatoirement un "progrès spirituel".
Et pourquoi en serait t'il ainsi?
Si nous voulons bien essayer de nous débarasser de cette idée et considérer les Dieux anciens avec sympathie et respect et non condescendance, nous verrons que les rapports que l'homme pouvait établir avec eux étaient au moins de la même qualité que ceux dont nous avons l'habitude, et que les fondementss de la croyance en leur existence n'était pas plus fragiles que ceux des monothéismes.

Et eux au moins ne généraient pas d'intolérance, de fanatisme ni de fondamentalisme.