Pas de chambre secrète dans le tombeau de Toutankhamon!Tutankhamun 'secret chamber' does not exist, researchers find

Déception pour tous ceux qui imaginaient qu'on allait retrouver la tombe de Néfertiti. Trois ans après l'annonce de la probable existence de chambres cachées à proximité ou dans la tombe de Toutankhamon, le ministère égyptien des Antiquités a démenti cette information en s'appuyant sur "une recherche géophysique de haut niveau." Après deux résultats discordants, les autorités égyptiennes avaient demandé une nouvelle expertise à une équipe scientifique italienne dirigée par Francesco Porcelli de l'Université polytechnique de Turin. Après des études et analyses utilisant un radar à pénétration de sol (RPS), ils ont fourni "des preuves concluantes sur l'inexistence" de ces chambres : "Il a été conclu, avec un très haut degré de confiance, que l'hypothèse de l'existence de chambres cachées ou de couloirs adjacents à la tombe de Toutankhamon n'est pas supportée par les données RPS". Les multiples analyses radars effectuées ces derniers mois le long des murs n'ont pas permis de détecter de discontinuité marquée sur les murs, ni la présence d'un linteau de porte, et encore moins un espace vide pouvant être interprété comme une cavité secrète.

New radar scans have provided conclusive evidence that there are no hidden rooms inside King Tut's burial chamber, Egypt's antiquities ministry said, bringing a disappointing end to years of excitement over the prospect. An Italian team conducted extensive studies with ground-penetrating radar that showed the tomb did not contain any hidden, man-made blocking walls as was earlier suspected. Francesco Porcelli, of the Polytechnic University of Turin, presented the findings at an international conference in Cairo. "Our work shows in a conclusive manner that there are no hidden chambers, no corridors adjacent to Tutankhamun's tomb," Porcelli said. "As you know there was a theory that argued the possible existence of these chambers, which could have been the tomb of Queen Nefertiti - who some think was Tutankhamun's mother. But unfortunately our work is not supporting this theory."

Découverte à Saqqara de la tombe d'un grand général de Ramsès II Tomb of a powerful General of Ramses II discovered in Saqqara

Photos : Egypt Ministry of Antiquities

Le professeur Ola El-Aguizy, de l'Université du Caire, a annoncé qu'une équipe d'archéologues vient de découvrir la tombe d'Ourkhya, un puissant général de Ramsès II, dans la nécropole du Nouvel Empire qui se situe au sud de la chaussée d'Ounas à Saqqara. La tombe date de la période de Séthy I et Ramsès II.
"Il s'agit, en fait, d'une redécouverte, explique Ivan Guermeur, chargé de recherche au CNRS, directeur de l'équipe Égypte Nilotique et Méditerranéenne. "La tombe avait été aperçue au XIXe siècle lors d'une expédition prussienne, mais elle a ensuite été à nouveau recouverte de sable et perdue de vue."
Ourkhya n'était pas égyptien, mais originaire du royaume hourrite, peuple d'Asie mineure qui occupait la zone géographique correspondant au Kurdistan. "Qu'un général aussi important de l'armée de Ramsès II soit d'origine étrangère n'est pas quelque chose d'exceptionnel", rajoute Ivan Guermeur. "D'autant que si son nom nous indique son origine, rien ne permet d'affirmer que lui n'était pas né en Égypte." Ourkhya a commencé son illustre carrière militaire sous le règne de Séthy I ; elle se poursuivra et atteindra son apogée sous Ramsès II.
Ourkhya était non seulement Général, mais aussi Grand intendant du domaine d'Amon, Grand intendant des domaines de Ramsès II dans le domaine d'Amon (le Ramesseum). Son nom apparaît dans la tombe avec celui de son fils Yuppa et de son petit-fils Hatiay ; ce dernier occupe une position importante dans les inscriptions.

La tombe suit le modèle des sépultures de la même époque dans la région : avant-cour - salle des statues - cour péristyle - chapelles occidentales (qui ne sont pas encore dégagées), avec des entrepôts voûtés adjacents. Le décor retrouvé sur les murs de la salle des statues et sur les blocs qui étaient enfouis dans le sable comporte des scènes très intéressantes, qui sont en grande partie liées à la carrière militaire du propriétaire et à ses relations avec les pays voisins. En témoigne la scène montrant des bateaux à l'amarrage dont on décharge des jarres de vin de Canaan.
Un bloc, probablement détaché du mur nord, comporte une scène exceptionnelle : une unité d'infanterie et de chars traversant un cours d'eau avec des crocodiles à l'affut. L'étude préliminaire de cette scène avec ses murs fortifiés permet de la situer sur les frontières orientales de l'Égypte. Les vestiges de ces murailles fortifiées ont été retrouvés sur le site de Tell Heboua I et II, sur la branche pélusiaque du Nil.
Les scènes de cette tombe sont de qualité exceptionnelle et très caractéristiques de l'époque de Sethy I et de Ramsès II (). Elles se rapprochent de celles de la tombe du .
Le fait que les noms de plusieurs membres de la famille d'Ourkhya soient très visibles dans la tombe suggère qu'il pourrait s'agir d'une sépulture familiale.


Professor Ola El-Aguizy, from Cairo University, announced that a team of archaeologists have just discovered the tomb of Urkhya, a once mighty general of Ramesses II, in the New Kingdom necropolis south of the Causeway of King Unas in Saqqara. El-Aguizy has determined that the general's final resting place can be traced back to both Sethy I and Ramesses II.
"It is, in fact, a rediscovery," explains Ivan Guermeur, CNRS research fellow and director of the Egypt Nilotic and Mediterranean team. "The tomb had been seen in the 19th century during a Prussian expedition, but it was then covered again with sand and lost."
Ourkhya was not Egyptian, but from the Hurrite kingdom, a people from Minor Asia who occupied the geographical area corresponding to Kurdistan. "That such an important general in Ramses II's army is of foreign origin is not something exceptional," adds Ivan Guermeur. "Especially since if his name tells us his origin, it does not mean that he wasn't born in Egypt." As history has recorded, Urkhya first started his illustrious military career when Sethy I was firmly at the helm of Egypt and continued on to become one of the most celebrated figures at the court of Ramesses II.
Urkhya was General in chief, High steward of the domain of Amun, High steward of the estates of Ramesses II in the domain of Amun (the Ramesseum). His name appears on the tomb together with that of his son, Yuppa, and his grand-son Hatiay; the latter occupying a very significant position in the inscriptions on the blocks found on the walls still in place.
The tomb follows the style of the same period tombs in the area: forecourt – statue room, with adjacent plastered vaulted storehouses - peristyle court and western chapels (which are still not excavated).


The remaining scenes on the walls of the statue room and on the blocks found buried in the sand showed very interesting scenes, which are related to a great extent to the military career of its owner and to the relations with neighboring countries, like mooring boats taking down their loads of Canaanite wine jars.
A block also discovered in the sand, probably detached from the northern wall shows quite an exceptional scene of an infantry unit and charioteers crossing a waterway with crocodiles lurking. The preliminary study of this scene proved that it represents the eastern borders of Egypt with its fortified walls. The remains of such fortified walls were actually found on the site known as Tell Heboua I and II, on the Pelusian branch of the Nile.
The scenes of this tomb are quite exceptional and very characteristic of the time of Sethy I and Ramesses II (). They resemble those of the tomb of .
The fact that the names of many members of the family of Urkhya are prominent in the tomb suggest that it might be a family tomb.

La vie des esclaves : pas si terrible que ça (?)The life of slaves in Egypt was not as hard as we think

Photo : Daniel Malnati

Voici un petit article intéressant dans lequel l'égyptologue Dr. Andrzej Ćwiek expose ses idées sur l'esclavage dans l'Égypte ancienne. Non, les pyramides n'ont pas été construites par des esclaves, ni par des paysans oisifs pendant la saison de l'inondation, mais par des travailleurs spécialisés à temps plein.
Pour Ćwiek, les conditions de vie des esclaves ne devaient guère être différentes de celles des Égyptiens exerçant des travaux manuels pénibles.
Qui étaient-ils ? "Dans notre système de pensée, les esclaves sont forcément des prisonniers de guerre, des étrangers", dit Ćwiek. Leur nombre a atteint son maximum au Nouvel Empire, lorsque l'Égypte s'est étendue vers la Nubie au sud et vers la Syro-Palestine au nord-est.
Toutefois, l'esclavage n'a jamais été le pilier de l'économie, comme ce fut le cas à Rome. Les esclaves ne formaient d'ailleurs pas un groupe homogène et leur statut juridique reste flou. Il est intéressant de noter qu'il n'existe aucun mot signifiant "esclave" dans la langue égyptienne. Certains esclaves semblent d'ailleurs s'être assez rapidement intégrés dans le système égyptien.
Les choses sont d'ailleurs relatives, puisque les travailleurs autochtones, les artisans, les paysans, n'étaient pas non plus libres de leurs mouvements. Ils ne se considéraient pas comme "esclaves", mais comme ayant un statut fixe dans la société.

In this short article Polish Egyptologist Dr. Andrzej Ćwiek gives his point of view on slavery in Ancient Egypt. His interpretation sweeps away many common-places. Slaves could marry Egyptian women and had similar jobs as other inhabitants of the Nile Valley. Contrary to popular belief, they did not build the pyramids, and their life was not harder than that of Egyptians doing hard jobs.
"Slaves in our contemporary understanding of the word were basically only prisoners of war, foreigners" - says Dr. Ćwiek. Their largest number was during the New Kingdom (1550-1069 BC), when the Egyptian borders expanded greatly, both to the south, in Nubia, and to the east, in Syro-Palestine. "But the economy for Egypt had never been based on slavery, as was the case in Rome, for example" says Ćwiek, who emphasizes that slaves usually assimilated quickly in the local population and did not constitute a separate social group. Their legal situation was not clear, and there is not even a single term to name them in the Egyptian language. Even the Egyptians who acquired building material in the quarries were a highly qualified workforce, as were the craftsmen who processed stone blocks. Slaves, usually prisoners of war, were sent to such teams and probably were treated just like the other workers, the Egyptologist believes.
In a way, even the Egyptian workers and craftsmen were not free. They were not allowed to move freely around the country or change their professions. "But they did not consider themselves prisoners".

Un nouveau site internet : "Deir el-medina database"

Ce nouveau site réalisé par Jean-Marie Guillon est un vrai plus pour tous ceux qui s'intéressent aux artisans de Deir el-Medina et à leur village. Il contient deux bases de données :
1- Index des ouvrages de Bernard Bruyère
- Les Rapports de fouilles de B. Bruyère
- Meret Seger à Deir el-Médineh
- Tombes thébaines de Deir el Médineh à décoration monochrome
- Répertoire onomastique de Deir el-Médineh
- La tombe de Sen-Nedjem à Deir el-Médineh
Les étudiants et les égyptologues amenés à faire des recherches sur Deir el-Medina découvriront vite que la consultation des ouvrages de Bernard Bruyère, dépourvus d'index, est longue et fastidieuse. Nous avons créé les outils qui permettent de gagner un temps considérable. Il s'agit de quatre bases de données :
- Index des personnages
- Index des objets
- Index des monuments
- Index des titres et fonctions
2- Catalogue des objets de fouilles de Deir el-Medina
Il regroupe tous les objets découverts à Deir el-Medina, lors des fouilles officielles ou clandestines, que nous avons pu identifier. À ce jour, près de 12 000 objets sont répertoriés.
La version du Deir el-Medina Thesaurus proposée est totalement libre d'accès. Une inscription avec mot de passe en est la seule contrainte.

This new web site by Jean-Marie Guillon is a contribution for all those who are interested in the craftsmen of Deir el-Medina and their village. It contains two databases: an index of the material published in Bernard Bruyère's publications, and a catalogue of the objects discovered during the excavations of Deir el-Medina (12,000 listed, so far).

Nouvelle publication de Claude Carrier

Le présent ouvrage de Claude Carrier est publié aux éditions PAM (Brest), comme les précédents. Il est intitulé: "Le texte dramatique d'Edfou et les Hymnes à la couronne et comporte la transcription hiéroglyphique, la translittération et la traduction du Texte dramatique d'Edfou et des Hymnes à la couronne.
Le Texte dramatique d'Edfou est basé sur des inscriptions lapidaires accompagnant onze bas-reliefs placés sur les faces intérieures Est et Ouest du mur d'enceinte du temple d'Edfou. Ce texte comporte trois parties:
- le texte "à la galère",
- le texte "de l'esquif",
- les cantiques d'Edfou.
Les Hymnes à la couronne appartiennent à un papyrus de la collection Golénischeff daté de la fin de la Période Hyksos, soit aux environs de 1600 av. J.-C. Ce texte se présente sous forme de vingt colonnes, dont dix-sept comportent cinq lignes, deux ayant trois lignes et une autre vingt-neuf lignes. On distingue sept chapitres dans ce texte dont les titres sont:
- pour la Couronne Blanche,
- pour Celui à la grande magie-hékaou,
- pour l'urreus,
- pour les Deux Puissantes,
- pour la Couronne Rouge,
- pour Dendenyt,
- pour l'uraeus

A new publication by Claude Carrier.