Exposition au Musée du Louvre / Exhibition, Louvre Museum 

Jusqu'au 22 juillet se tient au musée du Louvre une exposition réunissant 200 pièces sur le thème "L'art du contour. Le dessin dans l'Égypte ancienne".
Le dessin est en effet une composante essentielle de l’art dans l’Égypte ancienne. Point de départ dans l’élaboration des autres techniques artistiques comme la peinture, le relief, la ronde-bosse, les arts décoratifs et l’architecture, le dessin est ici considéré comme l’art du contour.
L’exposition commence donc par la présentation des "scribes du contour", c’est ainsi que les textes égyptiens nomment les peintres dessinateurs. Elle se poursuit par des oeuvres montrant les caractéristiques du dessin égyptien, ses règles et ses variantes, qui ont donné lieu à des créations uniques. La dernière partie présente l’univers égyptien en dessin ou, plus exactement, l’univers et l’imaginaire des dessinateurs : les dieux, l’au-delà, la magie, les pharaons, les Égyptiens, les étrangers, le paysage, les animaux. Une place particulière est donnée aux dessins satiriques et érotiques.

Until July 22nd, at the Louvre museum, is held an exhibition uniting 200 pieces on the theme "The art of the contour. Drawing in Ancient Egypt".
Drawing was indeed an essential component of the craftsmanship in ancient Egypt. This is the starting point in the other artistic development in techniques such as painting, relief, sculpture, decorative craftsmanship and architecture. Drawing was considered here as contour craftsmanship.
The exhibition starts, therefore, with the presentation of the "scribes of the contour", this is how the Egyptian texts name the draftsmen painters. It continues with works showing features of the Egyptian drawing, its rules and its variants, that lead to unique creations. The last part presents the Egyptian universe in drawing or, more precisely, the universe and the imagination of the draftsmen: the gods, the beyond, the magic, the Pharaohs, the Egyptians, the foreigners, the landscape and the animals. A special place is given to satirical and erotic drawings.

 Who's who: Egypt's new ministers Le ministre des antiquités vient de changer

(ainsi que huit autres ministres du cabinet) pour la cinquième fois depuis 2011. Exit donc Mohamed Ibrahim, qui est remplacé par Ahmed Eissa.
Ahmed Eissa est né en 1960 à Gerga dans le gouvernorat de Sohag en Haute Égypte. Il est diplomé de l’Université d’Assiout en 1982 dans le domaine des antiquités islamiques.
En 1989, il obtient un Master de l’Université du Caire, avec une spécialisation en architecture copte ; plus tard il fait un doctorat à l’Université d’Assiout, avec comme sujet d’étude "Influence de l'Islam sur l’architecture de l’église Copte orthodoxe dans les gouvernorats de Quena et d’Assouan, depuis la période ottomane jusqu’au règne de Mohamed Ali".
Il commence sa carrière comme inspecteur des antiquités coptes et islamiques au SCA. En 1993 il est nommé assistant professeur puis instructeur à la South Valley University (Quena) et devient doyen de la Faculté des Antiquités à la même université en 2011.
Il est membre du parti islamiste Wasat (réputé modéré).
Dans une interview à Al Ahram (n°3 ci-dessous), le nouveau ministre déclare vouloir faire de la sécurisation des sites archéologiques une priorité.

The Egyptian cabinet has been reshuffled, and the Minister of Antiquities Mohamed Ibrahim fired.
New Minister of Antiquities, Ahmed Eissa, was born in 1960 in Gerga city in Upper Egypt's Sohag Governorate. Eissa graduated from Assiut University, also in Upper Egypt, in 1982 with a bachelor’s degree in Islamic antiquities.
In 1989 he took a master’s degree from Cairo University, specialising in Coptic architecture, and later gained a doctoral degree from Assuit University, focusing on the Islamic effects on the architecture of the Coptic Orthodox Church in the governorates of Qena and Aswan from the Ottoman period up to the rule of Mohamed Ali’s dynasty.
His first job was an antiquities inspector in Islamic and Coptic antiquities at the Egyptian antiquities authority. Eissa became a teaching assistant in 1993, then started as an instructor at South Valley University. He became the dean of the antiquities faculty at South Valley University in 2011.
He is reportedly a member of the moderate Islamist Wasat party.
In an interview with Al Ahram (item n°3 below), he stated that one of his first priorities was to tighten security at archaeological sites countrywide in order to halt encroachments on them made over the last two years.

 Egypt’s ancient artefacts crumble 

La situation dans le Musée égyptien du Caire, Place Tahrir, est inquiétante. Depuis la révolution, aucun directeur n'est resté en place plus de quelques mois. Actuellement il y en a trois en même temps, ce qui n'arrange rien. Les conservateurs voient certaines pièces se dégrader sous leurs yeux mais, faute de moyens, ils ne peuvent rien faire. Les gardiens, démotivés, sont obligés d'avoir deux jobs pour survivre. L'ouverture du Grand Musée sur le plateau de Guiza, devrait améliorer les choses, mais elle est prévue dans trois ans... s'il n'y a pas de retards.
Sur d'autres sites, la situation n'est pas meilleure, au point que l'UNESCO aurait menacé de retirer six sites (dont le plateau de Guiza et les temples d'Abou Simbel !) de la liste du patrimoine mondial si l'Égypte ne fait rien pour améliorer les choses.

Ancient Egyptian artefacts deteriorate in Cairo’s central museum due to poor conditions, lack of resources; experts advise Egyptians to protect antiquities before damage is irreparable. Since the revolution, the museum’s director, according to staff, has changed four times and is usually in office for about four to six months. At the moment there are three directors. Furthermore, lack of motivation and purpose was a common complaint expressed by most employees. The museum guards in charge of protecting the artefacts often juggle two jobs because of low government wages, thus often appearing lethargic and unmotivated. Mohamed Atta, a young civilian dressed security guard stressed that although internal conditions have deteriorated, the security remains strong. However, the disappearance of museum objects since the revolution is another worrying phenomenon. In view of the current state of affairs within the museum, experts advise Egyptians to protect their heritage before the damage is irreparable or transferred into foreign hands as has occurred in the past.
On other sites, the situation is not better : UNESCO has been said to threaten to remove six Egyptian archaeological sites from the World Heritage List (WHL), including the Giza plateau and Abu Simbel temples !

 Mystery Solved? A New Theory About Why Egypt Stopped Building Pyramids 

Il existe plusieurs hypothèses pour expliquer les raisons qui ont amené les anciens Égyptiens à abandonner la construction de grandes pyramides en pierres, comme celles que l'on trouve sur le plateau de Guiza ou plus au sud, à Dachour. Au premier rang se trouvent les raisons économiques. Mais un phénomène physique pourrait aussi avoir joué un rôle.
C'est du moins ce que pense Peter James, un ingénieur de chez Cintec, appelé à se pencher sur la dégradation du revêtement externe dela pyramide rhomboïdale à Dachour. Alors que les fondations sont stables, le revêtement se délite par plaques irrégulières. L'hypothèse d'un vol des blocs pour être réutilisés semble peu vraisemblable quand on voit les zones intactes séparant les zones détruites. L'ingénieur pense que c'est le stress thermique entre les températures diurnes et nocturnes qui est à l'origine de la fracture et de la disparition des blocs. Pourquoi est-elle plus importante dans le cas des pyramides plus tardives, comme à Guiza ? Parce que la maîtrise des carriers aurait permis l'utilisation de blocs de calcaire plus jointifs, donc avec des joints de dilatation moins grands.

Several hypotheses exist to explain the reasons which brought the ancient Egyptians to abandon the construction of great pyramids in stones, as those which are found on the plateau of Giza or more to the south, in Dachour. Firstly it could have been for economic reasons. But a physical phenomenon could also have played a role.
It is of the later which Peter James thinks, an engineer from Cintec, called to look into the deterioration of the external surface of the rhomboide pyramids in Dachour. Whereas the foundations are stable, the surface has flaked irregularly. The hypothesis of a flight of blocks to be reused seems quite unlikely when the intact areas can be seen separating the destroyed ones. The engineer thinks that it is the thermal stress between the day and night-time temperatures that is origin of fracture and the disappearance of the blocks. Why is it more important in the case of the later pyramids, as in Guiza? Because the mastery of the quarrymen would have permitted the use of more abutting blocks of limestone, therefore with less great expansion joints.

theatlantic / structure
Accessoirement vous trouverez sur Youtube une vidéo en Anglais sur le sauvetage de la pyramide de Djoser.

Incidentally you will find on Youtube a video in English on the lifesaving of the pyramid of Djoser.

 Foire aux bestiaux sur un site millénaire 

Décidement, le sort des sites archéologiques ne s'améliore pas en Égypte !

Un marché aux bestiaux est en train de voir le jour sur le site archéologique de Matariya.

Le Conseil suprême des antiquités peine à empêcher cette appropriation illégale. Deux panneaux indiquent : Bourse mondiale aux bestiaux et Marché mondial aux bestiaux. "Nous avons pu enlever ces panneaux, mais les dégâts sont importants" regrette Samir Abdel-Raouf. L’histoire a commencé il y a deux semaines, lorsque un engin "a partiellement détruit la muraille qui entoure le site archéologique. Il a déversé de l’asphalte sur le sol et deux jours après le responsable a apporté des blocs de pierre et des pylônes. Une fois ces infractions commises, il a demandé un permis aux municipalités pour installer son marché", explique l’égyptologue, furieux.

Depuis deux semaines, le terrain s’est transformé en gare routière

. Matariya est un site archéologique majeur qui comprend des vestiges de la muraille en briques crues de la ville antique, des temples datés de la IIIe dynastie et d’autres du Nouvel Empire. Elle abrite les temples des rois Thoutmosis III, Amenhotep III, Ramsès II, ou encore de Ramsès XI, parmi d’autres, ainsi que la tombe voûtée de Panéhesi datant de la XXVIe Dynastie.

Decidedly, the fate of the archaeological sites doesn't improve in Egypt! A cattle market is seeing the light of day on the archaeological site of Matariya. The supreme Council of antiquities has difficulty in preventing this illegal appropriation. Two signs indicate: a world stock exchange in cattle and world market in the cattle. "We could remove these panels, but the damages are important " regrets Samir Abdel-Raouf. The story began two weeks ago, when a contraption "partially destroyed the defensive wall which surrounds the archaeological site. It poured asphalt on ground and two days after the person responsible brought blocks of stone and pylons. Once he had committed these infringements, he asked for a permit to install the market in the township", explain the furious Egyptologist. After two weeks, the land has turned into a station. Matariya is a major archaeological site which consists of vestiges of the defensive wall made of bricks, of the ancient city, of the temples dating from the 3rd Dynasty and others from the New Kingdom. It shelters the temples of kings Thutmosis III, Amenhotep III, Ramesses II, or of Ramesses XI, among others, as well as the vaulted tomb of Panehesi, dating from the 16th Dynasty.

 Cemetery Reveals Baby-Making Season in Ancient Egypt 

Une équipe de chercheurs est en train de fouiller un des cimetières de la ville de Kellis, dans l'oasis de Dakhla. Il date de l'époque romaine, à une période où le paganisme était encore solide par rapport au christianisme naissant. À ce jour, 765 tombes ont été explorées dont celles de 124 enfants décédés entre la 18e et la 45e semaine après la conception. Les tombes sont orientées selon le soleil levant, ce qui permet de déterminer le mois du décès.
Il apparaît ainsi que la période où la conception est maximale se situe en juillet et en août, les mois les plus chauds qui correspondent à l'arrivée de l'inondation : peut-être existait-il dans l'esprit des gens un rapport entre la fécondité apportée par l'eau du Nil en crue et la fécondité féminine. Par conséquent le pic des naissances se situe en mars et avril.

A team of researchers is excavating a cemetery from the ancient town of Kellis, at the Dakhleh Oasis, from a time when the Roman Empire controlled Egypt, when Christianity was spreading but also when traditional Egyptian religious beliefs were still strong. Researchers have uncovered 765 graves so far from the site, including 124 infants who died between 18 weeks and 45 weeks after conception. The graves of the people were oriented toward the rising sun, allowing researchers to tell which month people died.
They have uncovered that the peak periods for ancient Egyptian conceptions was in July and August (when the weather was hottest), and the peak period for births was in March and April. These patterns may be related to beliefs regarding the flooding of the Nile, which began in June.

  The 11th International Congress of Egyptologists 

L'Association Internationale des Égyptologues a été avisée par les organisateurs que le congrès, qui devait se tenir en Alexandrie en septembre 2013 est repoussé d'un an, en septembre 2014 afin de permettre l'inscription de plus de participants.

The International Association of Egyptologists has received notification from the Bibliotheca Alexandrina, host of the International Congress of Egyptologists scheduled for September 2013, that the Congress is postponed for one year, until September 2014, in order to allow more participants to register.

 Iron in Egyptian relics came from space 

Le fer constitue pour nous un métal banal, sans aucun prestige. Il n'en était pas de même dans l'Égypte ancienne, où il était considéré comme un métal précieux, étroitement associé à la royauté et au pouvoir (la dague retrouvée dans la tombe de Toutankhamon avait une lame de fer) dont on retrouve la trace la plus ancienne sous forme de neuf perles tubulaires sur le site de Gerzeh. Or ces perles, découvertes en 1911, datent d'environ 3300 av. J.-C. donc d'une époque bien avant l'âge du fer en Égypte (6e siècle av. J.-C.). Les études menées par les chercheurs de l'université ouverte de Milton Keynes viennent de résoudre l'énigme en montrant une teneur élevée en nickel et une structure cristalline particulière dans l'échantillon, qui signent son origine météoritique. L'étude tomographique a montré que l'artisan avait aplati le métal en une feuille mince qui a ensuite été roulée sur elle-même.
Nul doute que les anciens aient considéré ce cadeau du ciel comme un cadeau des dieux !

Researchers at The Open University and The University of Manchester have found conclusive proof that Ancient Egyptians used meteorites to make symbolic accessories. The evidence comes from strings of iron beads which were excavated in 1911 at the Gerzeh cemetery. Dating from 3350 to 3600BC, thousands of years before Egypt's Iron Age (6th century BC). Microscopy showed that the nickel content of this original metal was high suggesting that it did come from a meteorite and the team observed that the metal had a distinctive crystalline structure found only in iron meteorites. Iron was very strongly associated with royalty and power, and only a handful of iron artefacts have been discovered : all come from high-status graves such as that of the pharaoh Tutankhamun. Using tomography, the researchers built up a three-dimensional model of the bead's internal structure, revealing that the ancient Egyptians had made it by hammering a fragment of iron from the meteorite into a thin plate, then bending it into a tube.
And no doubt that the Ancients considered this gift of the sky as a gift of the gods!

 Canadian researcher uncovers first evidence of child abuse in ancient Egypt 

Une chercheuse canadienne a trouvé le premier cas convaincant de maltraitance infantile sévère en Égypte sur le squelette d'un bébé d'environ deux ans, inhumé à la période romaine dans un cimetière de l'oasis de Dakhla (tombe 519, Kellis 2). Le squelette présente des traces de fractures multiples, à des stades différents de cicatrisation, certaines ne pouvant avoir été causées que par la force d'un adulte. Les os montrent de plus des signes de malnutrtion. La tombe ne diffère en rien des autres de la même période.

A Canadian-trained bioarcheologist has uncovered the first discovered the remains of a toddler in Romano-Christian-period cemetery in Dakhleh Oasis, Egypt, who showed evidence of child abuse. The pattern of the fractures followed the behaviour in medical literature for child abuse: “Many fractures in different stages of healing, some fractures very well healed, some that are fresh, around the time of death.” The complete skeleton of Burial 519, a child about 2 or 3 years old, underwent the same burial ritual as every other corpse in the cemetery in the oasis town of Kellis.