Un fragment de la tobe de Nebamon et Ipouky, TT181, (virtuellement) remis en place A fragment of the tomb of Nebamun and Ipuky, TT181, (virtually) replaced  

La magnifique tombe thébaine TT181 est une de celles que le pillage a le plus ravagé. L'égyptologue Stacey Davidson a repéré dans le musée Atkins de Kansas City un fragment d'une scène de banquet qu'il a aimablement photographié pour Osirisnet ( vue). Ce fragment s'ajoute à ceux que nous avions précédemment retrouvés et a pu compléter notre restauration virtuelle de la paroi, comme illustré sur l'image de gauche.

The Theban tomb of Nebamun and Ipuky, TT181, has the sad privilege to be one of the more plundered by pillagers and, as written by Arpag Mekhitarian, "it is one of those which are in a pitiful state". Osirisnet has tried hard to find the fragments taken from the walls, which scattered in various museums, in order to produce virtual restorations. Thanks to the Egyptologist Stacey Davidson, one more fragment can be replaced in a banquet scene, as shown in the picture on the left. Stacey spotted and kindly photographed the fragment in the Atkins Museum, Kansas City, and sent it to Osirisnet ( view).

  Une stèle contemporaine de la pierre de Rosette découverte en Égypte / Ptolemy Stela unearthed in Taposiris Magna 

Mise au jour à Taposiris Magna, à l’ouest d’Alexandrie, la stèle est la jumelle d'une autre stèle qui se trouve dans le temple de Philae. Elle date de la septième année du règne de Ptolémée V (204-180 avant J.-C.) et comporte des lignes gravées en hiéroglyphes et en écriture démotique. Elle se trouvait au cœur du vaste complexe antique de temples dédiés à Osiris et Isis qu’étudie depuis 2005 l’archéologue dominicaine Kathleen Martinez.
Le monument mesure 1,5 m de haut sur 0,65 m de large et 18 cm d’épaisseur. Ptolémée V y associe sa femme et soeur Cléopâtre I (à ne pas confondre avec la dernière reine du même nom, Cléopâtre VII Théa Philopator), ainsi que son père Ptolémée IV et son épouse Arsinoé III. Comme la célèbre Pierre de Rosette, gravée deux ans plus tard, il s'agit d'une inscription commémorative, qui scellait sans doute des actes fondamentaux du pouvoir.

The Dominican Republic mission directed by Dr. Kathleem Martinez working at Taposiris Magna site, west of Alexandria, unearthed a limestone stela which bears hieroglyphics and demotic inscriptions. The stela measures 105 cm high, 65 cm width and 18 cm thickness. It is labelled with the names of King Ptolemy IV Philopator, who ruled Egypt between 221 and 204 BC, his wife Arsinoe III and his son Ptolemy V (204- 180 B.C.) and his wife and sister Cleopatra I (nothing to do with the last Cleopatra, Cleopatra VII Thea Philopator). The stela was sculpted during the 7th year of the monarch’s reign.

  Inside Tutankhamun's Tomb: Photos from the day archaeologists opened the burial chamber 

Source :

EEF NEWS

À l'occasion du 92e anniversaire de l'ouverture de la salle funéraire de la tombe de Toutankhamon, le site Culture 24 présente quelques photographies d'époque.

On the 92nd anniversary of the burial chamber of King Tutankhamen, the site Culture 24 shows pictures from the day it happened (and beyond).

  Annulez le projet des réserves du Louvre à Liévin / The Louvre is in Danger : Against the Plan to dismantle its Collections. 

Appel au Président de la République.
Monsieur le Président, le musée du Louvre, fondé en 1793 par la République française pour la conservation et la mise en valeur du patrimoine artistique de la nation, est aujourd’hui confronté à l’un des plus graves dangers de son histoire.
Il a été en effet décidé de lui soustraire les réserves d’œuvres d’art qu’il renferme aujourd’hui en vue de les transférer à Liévin, commune du Nord-Pas-de-Calais située à deux cents kilomètres de Paris, mal desservie par voie ferroviaire, dans un futur bâtiment dénommé "pôle de conservation du musée du Louvre". Bien que le motif originel de cette décision soit la sauvegarde d’une partie de ses collections contre le risque d’une crue centennale de la Seine, la mesure a été récemment étendue à la totalité des réserves du palais, y compris celles qui sont actuellement situées dans les étages.[...]
Nous invitons l’ensemble des citoyennes et citoyens de bonne volonté, en France, en Europe et partout dans le monde à se joindre à notre démarche en signant le présent appel et en le diffusant le plus largement possible.

We appeal to the French President.
The Louvre museum, which was founded in 1793 for the safe-keeping and display of the nation's artistic heritage, is under one of the most serious threats of its history.
It has been decided to remove the works of art which are held in its reserve at the moment, in order to transfer them to Liévin, commune of Nord-Pas-de-Calais, two hundred kilometres from Paris, with inadequate rail connection, to be stored in a building, still in the planning stage, called "Conservation pole of the Louvre Museum". Initially the reason for this removal was to safeguard some part of the art works in case of a potential centennial flooding of the river Seine. It has now been extended to all the storages held in the palace [...]
Further details/Sign the Petition:

change.org (English version: scroll the page down)

Pétition soutenue par l'Association Internationale des Egyptologues

  Full report on the Sun Cult complex in Hatshepsut temple after restoration 

Photos : Luxor Times Magazine & science in Poland

Le complexe du culte au soleil, un ensemble de pièces qui se trouvent au nord de la troisième terrasse du temple de Deir el-Bahari, vient d'être ouvert au public. Il comprend deux unités principales : la salle du soleil nocturne et la cour solaire ( vue). La chapelle d'Anubis qui y est annexée, la seconde du temple, pose un problème ; sa présence témoigne de l'importance exceptionnelle de ce dieu à Deir el-Bahari, supérieure à celle des autres dieux funéraires tels Osiris et Sokar qui ne monteront en puissance que plus tard.

The complex of the Sun cult in the temple of Hatshepsut at Deir El-Bahari, a group of rooms located in the northern part of the upper terrace, is now opened to the public.
The complex consists of two main rooms: the Night Sun chapel (Vestibule) and the altar courtyard ( view) together with two small transitory rooms, one separating the Night Sun chapel from the Altar courtyard and the other separating the Night Sun chapel from the rest of the upper courtyard. There are also three small niches as well: two in the west and south walls of the Altar courtyard and one in then north wall of the Night Sun chapel.
The upper Anubis shrine is adjacent to the north wall of the altar courtyard. There is no clear idea as to why there are two chapels dedicated to this divinity in the Temple, but numerous hypotheses have been advanced to explain this exceptional and unique fact; anyway, it appears clear that great importance was attached to this god in Deir el-Bahari, especially in comparison with other funeral gods, such as Osiris and Sokar, who acquired greater importance later, but always appear in a secondary role here.

  Details on lost Ancient Egyptian queen’s tomb emerge 

Photo : Egyptian Ministry of Antiquities

La mission tchèque dirigée par Miroslav Barta a récemment découvert sur le site d'Abousir la tombe de la reine Khentkaoues III (voir les nouvelles de janvier). Depuis, quelques fragments squelettiques, probablement ceux des la reine ont été découverts.
Le monument illustre le rôle important que les femmes pouvaient tenir sous la Ve dynastie : être mère royale conférait puissance et prestige.

New insights have come to light into the history of queen Khentkaues III, whose tomb was discovered earlier this year at the Abusir necropolis (see the January news). This tomb contributes to understanding the role of women in ancient Egypt in general. "Women, especially in the Old Kingdom, had a significant amount of power and prestige", said Salima Ikram, “to be the mother of a king gave one a vast amount of power". Miroslav Barta explained : "In the Fifth Dynasty, there is very rich evidence showing that when you became the king, you looked back and promoted your mother and built for her a more appropriate funerary complex".
Also some bones, probably the Queen's, have been found.

  Abydos Dynasty tomb discovered revealing new Pharaoh’s name 

Photos : Luxor Times

En 2014, la mission de l'Université de Pennsylvanie en Abydos a trouvé dans une tombe le cartouche du roi Seneb-kay, connu par la liste royale de Turin (voir Luxor times). Cette découverte prouve l'existence d'une éphémère dynastie abydénienne (autour de 1650-1600 avant J.-C.), postulée en 1997 par l'égyptologue K. Ryholt, parallèle à celle de Thèbes et à celle des rois Hyksos en Basse Égypte.
Le squelette du souverain se trouvait dans la tombe, presque complet, et a fait l'objet d'une étude anthropologique fine. Celle-ci révèle que l'homme, qui mesurait entre 1,72 et 1,82m, est mort de mort (très) violente : pas moins de 18 blessures pénétrantes jusqu'à l'os ont été retrouvées. Le souverain était en hauteur (sur un cheval ou un char) par rapport à ses assaillants qui se sont d'abord attaqué à ses jambes, pour le faire tomber, puis qui l'ont achevé à coup de hache sur le crâne. Le retard à la momification prouve qu'il est mort loin de chez lui.
On ignore contre qui le roi se battait. Si c'était contre les Hyksos, cela ferait de lui le premier des souverains libérateurs morts au combat (avant Seqenenrê).
Autre élément intéressant, il existe des signes au niveau du pelvis et des jambes traduisant la pratique de l'équitation, ce qui signifie que l'usage du cheval monté était probablement plus répandu dans l'armée que ce qu'on pensait.

Last year, the University of Pennsylvania mission at the site south of Abydos found a royal tomb with the cartouche of king Seneb-kay (see Luxor times). The skeleton was found inside the tomb. Forensic study by Dr Josef Wegner shows that the king received eighteen wounds reaching his bones including major cuts to his feet, ankles and lower back. There are also a number of blows at the skull which give us some ideas about the shape and type of battle axes and weapons used during that time. Also the angle and direction of the King's wounds imply that he was in an elevated position (may be on horseback or on a chariot) relative to his attackers. The assailants probably wounded his lower part first (feet, ankles and lower back) in order to drag him on the floor then finished him with axe blows to the skull. The King died at an earlier age, 35-40 years, than initially thought and he was killed far from his residence as it seems that he was mummified a long time after of his death.
The exam also indicated that the king was a horse rider through the shape of his pelvis and leg bones, a matter suggesting that horseback riding may have played a growing role in military activities during that time.
Senebkay belongs to the short-lived Abydos Dynasty dating ca. 1650-1600 BC. Abydos Dynasty, which was first hypothesised by Egyptologist K. Ryholt in 1997, existed in the southern part of Middle Egypt between the larger and prosperous kingdoms of Thebes and the Hyksos in northern Egypt. It is not clear yet if Senebkay died in a battle against the Hyksos or not. If future studies proved it so this will make him the first warrior king who fought for liberation.

  Une folie de Néron 

Source : Georges Engel

D'accord, c'est un monument qui se trouve à Rome et qui n'a pas de rapport direct avec l'Égypte... Mais Néron était tout de même officiellement pharaon, et sa salle à manger tournante est extraordinairement présentée dans cette vidéo du CNRS, Prix Spécial du Jury lors du Festival International du Film d'Archéologie 2014.

All right, this monument has nothing to do with Ancient Egypt, but the dining room of Nero in Rome is an extraordinary monument. The video by the CNRS is outstanding...but is in French only.

 Le livre des Égyptes 

Dans une démarche originale, un livre réunit 50 auteurs pour évoquer, en 1024 pages, toutes les facettes de l'Égypte et la place qu'elle a occupée et continue d'occuper dans notre imaginaire occidental. Réalisé sous la direction de Florence Quentin, diplômée d'histoire de l'art, d'égyptologie et journaliste, l'ouvrage est publié dans la collection Bouquins, chez Robert Laffont.
L'Égypte a hanté les alchimistes de la Renaissance, les francs-maçons, les philosophes et poètes allemands, fasciné Voltaire, Mozart, Bonaparte, Freud, Hergé et nombre de cinéastes. Il a aussi inspiré d'autres cultures, d'autres religions qui se sont épanouies à son contact. Phéniciens, Hébreux, Grecs, Romains, l'Occident judéo-chrétien comme l'Orient musulman ont puisé une partie de leur génie dans ce vivier culturel et spirituel devenu indissociable de notre patrimoine universel.
L'Égypte continue d'exercer sur nous une attraction puissante et vivifiante, tant il est vrai que chacun porte en lui "son" Égypte, secrète et parfois irrationnelle, et cherche du côté de cette terre originelle une réponse à ses rêves d'éternité.
Mais c'est d'une Égypte reconstruite a posteriori dont il s'agit et dont la vérité est relative au présent de celui qui la regarde. On peut alors s'interroger: de quel héritage égyptien, conscient ou fantasmé, l'Occident est-il vraiment le dépositaire ?
À quelles sources se sont nourris ces imaginaires qui n'ont cessé de réinventer l'Égypte et ont pris rang à côté de ce qui est attesté, avec autant de force que les savoirs ?
Comment se sont-ils élaborés à travers le temps et l'espace ?

Quelles formes revêtent-ils aujourd'hui ?

Enfin, de quel héritage l'Égypte contemporaine peut-elle à son tour s'enorgueillir? Comment s'approprie-t-elle, dans le contexte multiconfessionnel et géopolitique qui est le sien, la puissance et la grâce de ces grands (et parfois encombrants) ancêtres pharaoniques, elle qui peine parfois à trouver son identité au sein du monde arabe ?
C'est à ces questions que le livre des Égyptes tente de répondre.