C'est la seconde des pièces creusées, réalisée probablement dans une deuxième étape. Ses dimensions sont h : 2,1m / l : 3,15m et profondeur 2,1m. La partie supérieure des murs est décorée sur 1,3m, au-dessus du bandeau non décoré de 0,8m. Ce dernier a, pour une fois, conservé sa peinture d'origine : en haut une bande rouge, puis une jaune et enfin le reste en noir.

Cette pièce peut être considérée comme divisée en deux par un mur central invisible, la moitié sud pour Niankhkhnoum, la moitié nord pour Khnoumhotep. Les images dans des deux sont quasi semblables.

Le mot "mur" est mal choisi, il s'agit en fait de la face interne du pilier d'entrée (l : 0,9m, h : 1,94m), surmonté d'un linteau de 0,16m, qui couvre à la fois le pilier et les deux entrées dans la pièce. Le linteau a subit des dommages anciens, et la décoration d'origine n'est plus visible.
Seule la décoration du pilier demeure sur 0,78m de large et 1,14m de haut, et encore celle-ci provient elle de blocs trouvés alentours.
Au pourtour, nous retrouvons la bordure en motif d'échelle. Les seules autres couleurs conservées sont celles des renfoncement de portes qui étaient rouges. Elle entoure l'image des deux défunts s'embrassant. Représentation identique à celle que l'on va trouver sur le mur opposé. Les deux images se font face et se répondent mutuellement.
Comme celle de l'autre côté du pilier, cette scène montre Niankhkhnoum devant Khnoumhotep, face au nord. Les deux personnages sont très proches et leur nez se touchent. Les noms sont en colonne derrière chacun d'eux.

Sur ce mur une seule scène (l : 2,3m / h : 1,25m). Niankhkhnoum est assis devant une table d'offrande qui supporte quatorze demi-pains. Au dessus, sur quatre colonnes, son nom et ses titres les plus importants. Il porte une perruque à tresses, et un grand collier d'où pend une amulettes. Sa jupe à devanteau est très plissée. Sous la table, de la vaisselle prête pour le nettoyage, un pichet et un bol. L'inscription qui débute sous les demi-pains se poursuit jusque sous la table, c'est une liste abrégée des offrandes (en milliers) : "pains, jattes de bière, bétail, volaille, vaisselle d'albâtre, huiles, toutes choses douces et belles pour chaque jour".

Au niveau des noms et titres de Niankhkhnoum, et s'étendant vers la gauche jusqu'à l'autre extrémité du mur, une liste tabulaire de 89 offrandes, en courtes colonnes, dans deux sous registres.

Sous cette liste, le mur est sub-divisé en trois registres supplémentaires (), le plus haut encore subdivisé en trois.

les trois sous registres étroits s'étendent vers la gauche, et montrent des représentations d'offrandes.

A côté, dix prêtres funéraires ayant tous une perruque bouclée et la jupe conforme à leur statut, apportent à Niankhkhnoum : trois volailles, un jeune oryx, ibex et veau, des viandes variées, de la bière et un plateau de pains.

Enfin, juste au-dessus de la zone non-décorée, scène de boucherie, avec de droite à gauche, un boeuf tacheté de noir, un oryx et un ibex. Ils sont à terre, tête tournée à droite. Onze bouchers sont représentés, ils portent la perruque bouclée et la jupe conforme à leur profession.
De façon traditionnelle, on assiste à la découpe d'une patte avant, qui se fait sur un boeuf tacheté de noir () ; un assistant placé derrière l'animal tire sur la-dite patte de toutes se forces. Le boucher se tient à droite, à hauteur de la tête, et découpe le membre. Un assistant agenouillé recueille le sang dans un récipient. A droite, derrière le boucher, se tient l'aiguiseur.

Ce mur est un miroir du précédent. Khnoumhotep est assis, et devant lui à l'ouest (gauche) se trouve une table d'offrande. Là aussi quatre colonnes au-dessus de lui donnent nom et titres importants. Il est habillé comme son frère. Il y a aussi de quoi nettoyer la table et une liste presque identique d'offrandes exprimées en milliers, avec en plus une gazelle dorcas (sans indication de quantité).

Le reste du mur est divisé comme au sud, seul le contenu diffère ( et ).

La table contient bien 89 produits, mais ils sont différents à partir du 33ème.

Les trois sous registres étroits, étendus vers la droite, montrent, comme ci-dessus, la variété des offrandes.

Puis nous avons à nouveau les dix prêtres, l'ordre des offrandes est différent mais elles sont presque identiques.

Le dernier registre, montre aussi une scène de boucherie, avec de gauche à droite, un oryx et un boeuf en train d'être écorché. Cette scène est extrêmement rare ; remarquer que l'on distingue nettement les côtes de l'animal.

Le mur ouest, comporte les deux fausses portes des défunts, juste devant le serdab (endroit clos où était disposée une statue du défunt). De nos jours, la porte sud, celle de Niankhkhnoum (l : 1,31m / h : 2,1m) est très dégradée, en raison du creusement ultérieur de puits, ce qui a entraîné des effondrements. La porte nord de Khnoumhotep, de même taille, est intacte ; elle comporte une fente à droite, constituant une communication avec le serdab qui se trouve derrière ce mur ouest. Les deux fausses-portes sont séparées par une zone de 0,53m, ornée d'une nouvelle scène d'embrassade.
Un linteau commun surmonte porte et entre-porte.

En dépit des dégradations, la similarité avec la porte de Khnoumhotep est visible. La différence principale se trouve dans les textes qui ont heureusement été conservés.
L'ensemble comporte un linteau supérieur, un chambranle à gauche, une zone décorée sous le linteau supérieur, un linteau inférieur, des jambages intérieurs droit et gauche, et une fausse ouverture interne surmontée de l'image en ronde bosse d'une natte roulée vers le haut.

Le texte du linteau débute au centre sur la partie commune : "Une offrande que donne le roi, (à savoir) une offrande (donnée à) Anubis, le premier de l'assemblée des dieux. Puisse-t-il être enterré dans la nécropole, après une vieillesse très belle, l'honoré du grand dieu, Niankhkhnoum".

L'inscription à gauche du chambranle : "Une offrande que donne le roi, afin que sa voix parle en sa faveur au début de l'année, pour la fête de Thot, pour la fête de début d'année, pour la fête Ouag, pour la fête de Sokar, pour la grande fête, pour la fête du feu, pour la procession de la fête de Min, pour la fête mensuelle de Sadj, pour la fête de début de mois, pour la fête de mi-mois, pour chaque fête chaque jour, pour Niankhkhnoum".

L'image au milieu du linteau a disparu, elle était sans doute identique à celle au-dessus de la fausse porte de Khnoumhotep.

Le bas du linteau contient nom et titres du défunt.

Les deux jambages internes devaient contenir une représentation du défunt regardant vers l'intérieur, comme sur la porte de son frère. Quelques fragments subsistent. On voit le défunt avec ses vrais cheveux, un grand collier et un pagne à devanteau, tenant sa canne. L'inscription est courte : "l'administrateur du roi Niankhkhnoum".

Entre les deux jambages, une fausse entrée dessert le serdab. Le rouleau est inscrit de son nom, avec en dessous : "le superviseur de manucures du palais, confident du roi, Niankhkhnoum".

Elle est presque intacte, bien que les couleurs d'origine n'existent plus. La structure est la même que précédemment.

Le linteau au-dessus porte le même texte, cette fois pour Khnoumhotep, débutant à l'extrémité droite et se terminant au centre.

L'inscription à droite de la porte est différente de celle à gauche de la porte de Niankhkhnoum : "le roi donne une offrande, afin qu'il puisse se promener sur les beaux chemins, sur lesquels le bienheureux se promène, (à savoir) le superviseur de manucure du palais, Khnoumhotep".

Sous le linteau une très belle table d'offrandes, entre deux zones rectangulaires. Elles montrent le défunt assis devant de la nourriture, avec sur la table douze demi-miches stylisées. Sous la table, pain de bière (en pots). À droite, on trouve d'autres offrandes. La scène est décrite avec les nom et titres habituels.

La partie basse du linteau comporte aussi nom et titres.

Les deux montant internes, montre le défunt regardant vers l'intérieur. L'inscription est brève: "l'administrateur du roi, Khnoumhotep".

Entre les deux montants, une fausse entrée vers le serdab, pour que le défunt puisse revenir vers les vivants. Son nom est inscrit sur la petite ronde bosse, avec au-dessous : "le superviseur des manucures du palais, confident du roi, Khnoumhotep".

Entre les deux fausses portes, les deux défunts s'embrassent. Cette fois, les têtes sont éloignées l'une de l'autre. Tous deux ont leurs cheveux naturels, portent un grand collier, et un pagne avec une boucle de ceinture. Niankhkhnoum est à gauche, face à son frère, dont il tient l'avant bras gauche avec sa main gauche. Khnoumhotep a son bras droit derrière le dos de Niankhkhnoum et sa main droite sur l'épaule droite de son frère.
Au-dessus, deux colonnes, avec noms et titres en très beaux caractères en relief () : ) : "le manucure du roi, le superviseur des manucures du palais, le confident du roi, celui que son seigneur aime,  ……".

La chambre funéraire n'est pas décorée ; on l'atteint par un tunnel en pente vers le sud. L'accès commence juste avant la partie rocheuse, sur le sol du second vestibule, à l'extrémité sud de la cour. Le tunnel a une inclinaison descendante de 16° et une longueur de 6,7m pour 1,2m de haut et 1,7m de large. Il passe sous le mur sud du vestibule, et il se termine à la première chambre mortuaire (à l'est), 4m sous l'antichambre ().

La pièce fut agrandie plus tard, pour aboutir à une chambre double, une chambre est et une chambre ouest, côte à côte, séparées seulement par un mur bas (0,85m), lequel a été détruit ultérieurement.

Les sarcophages de calcaire de Niankhkhnoum et Khnoumhotep se trouvaient dans la pièce double. Le sarcophage trouvé dans la chambre est était orienté nord-sud, le couvercle brisé, et laissé contre le mur nord.
Aucun des deux sarcophage n'étant inscrit, il est difficile d'affecter les chambres. Certains indices donnent plutôt la chambre est pour Niankhkhnoum, l'ouest pour Khnoumhotep. D'abord, le puits ("K" sur le plan), part de la fausse porte de Khnoumhotep et conduit à la chambre ouest. Le tunnel en pente aurait servi uniquement pour la chambre Est, qui serait celle de Niankhkhnoum.
Comme partout dans la tombe, Niankhkhnoum est en position dominante. Avec une chambre mortuaire plus accessible, mais cependant plus petite que la chambre ouest.
Signalons enfin que de nombreux cercueils en bois d'époque tardive ont été trouvés dans la chambre Est.

En sus de la chambre funéraire principale et de ses accès, il y a de nombreux puits verticaux, notamment le long du mur est de l'antichambre (). Deux de ces puits étaient sans doute les puits d'origine, datant de la première phase de construction.